Redirection en cours...

introduction
 
 


 

 


 

 

Mahâbhârata
Introduction



Retour à la page d'accueil


 

Le Mahâbhârata est un gigantesque poème épique de l'Inde ancienne. Mis par écrit entre 400 avant et 400 après Jésus-Christ, mais remontant à des sources orales bien plus anciennes, il comprend plus de cent vingt mille strophes. Mais ce n'est pas seulement un poème épique : il retrace tout ce que connaissaient les Indiens en matière de mythologie, de savoir, de sagesse politique, de religion et de philosophie, il enseigne les règles à suivre et le moyen de sauvegarder l'équilibre du monde, la conduite à tenir envers les brâhmanes, la façon d'obtenir le salut ou de se protéger des maladies : c'est une encyclopédie versifiée. On y lit à juste titre (XVIII, 5, 38)

"Pour le devoir, pour les affaires, pour le plaisir et pour le salut, tout ce que l'on trouve dans ce récit existe aussi ailleurs. Tout ce que l'on n'y trouve pas n'existe pas."

Ce texte jouit d'une grande notoriété, mais, en fait, est très mal connu : il n'existe que peu de traductions intégrales, elles sont anciennes et ont mal vieilli : une en français, due à H. Fauche et continuée par L. Ballin, publiée entre 1870 et 1899, deux en anglais dues à M.N. Dutt (1898-1905) et à K.M. Ganguli, sous la direction de P. Roy (1883-1893). Toutes trois partent d'un texte encore mal établi, survolent parfois les difficultés et font un usage abusif des périphrases. Il est vrai que, vu la longueur du texte, de nombreux traducteurs sont morts à la tâche ! Une adaptation récente au théâtre et au cinéma, de J.C Carrière, a brillamment contribué à faire connaître la beauté de ce récit, et en a dévoilé les richesses. Il n'en reste pas moins vrai que ce texte, un des sommets de la littérature universelle, reste profondément ignoré de la culture occidentale, alors qu'il est, encore aujourd'hui, au centre de la culture indienne. L'autre grande épopée de l'Inde, le Râmâyana, plus courte et accessible, a été publiée dans La Pléiade, ce qui laisse supposer que traduire le Mahâbhârata est faire oeuvre de précurseur.

L'épopée, après avoir retracé les généalogies des lignées royales et l'histoire des débuts du monde, raconte la rivalité qui oppose les cinq fils de Pându - Yudhishthira, le Roi-très-Juste, Bhîma le Terrible, Arjuna, le Guerrier exemplaire, Nakula et Sahadeva, les jumeaux - à leurs cousins, les cent fils du roi Dhritarâshtra. Elle conduira d'abord à l'exil des premiers durant treize années à la suite d'une partie de dés piégée, puis à une guerre "mondiale" qui entraînera, par le jeu des alliances, tous les peuples connus. Le combat va durer dix-huit jours et se terminera par une extermination générale. Les fils de Pându seront pratiquement les seuls survivants. Krishna, l'incarnation du dieu Vishnu, l'ami d'Arjuna, joue un rôle ambigu, car il s'agit pour lui, en fait, de sauver l'ordre du monde, gravement menacé par des manquements répétés au devoir. Par exemple le roi Dhritarâshtra est aveugle : or il est impensable que celui qui incarne la royauté puisse présenter une telle imperfection. Son oncle Bhîshma, qui aurait dû devenir roi à sa place, est lié par un serment qu'il n'aurait jamais dû faire. Bien entendu les dieux sont omniprésents, surtout dans les temps mythiques qui nous sont montrés, au moment où le monde se mettait en place. Et la plupart des personnages sont des incarnations partielles de tel ou tel dieu.




sanskrit


Retour à la page d'accueil