EPOS
PRESENTATION
L'épopée échappe à toutes
les classifications.
Le paradigme homérico-virgilien est actuellement
ébranlé par les récents apports des
littératures africaines ou du sud-est asiatique. Bien loin de
répondre par des traits distinctifs à ce qui pourrait
définir le "genre épique", nous devons nous demander quel
est le dynamisme qui transforme une histoire en un récit
épique, comment ce dynamisme se corrompt à
proximité d'autres dynamismes, et comment
ré-interpréter les nombreuses tentatives
d'écriture épique, en particulier celle des
"épopées savantes" dont le nombre est
élevé. Ce dynamisme, nous pensons pouvoir le nommer :
"chaque fois qu'une contrainte forte encercle l'être humain,
à ce moment surgit une élévation ";
c'est-à-dire une situation d'encerclement amène à
trouver pour issue un surgissement héroïco-merveilleux,
comme si la tension se résolvait par une éjection (de
type ombilic).
C'est pourquoi ces pages maintiennent un principe commun de comparaison
entre des textes sans commune origine, non pour gommer
d'évidentes différences, mais pour se concentrer sur le
dynamisme épique. Il faudrait partir de cette hypothèse :
concevoir tout ce que l'épopée permet comme usages.
Ainsi aura-t-on idée de ce qu'est son dynamisme, du
système qu'il fonde.
*
Cette collection nommée EPOS renvoie donc à différents usages et réflexions sur l'art de narrer une histoire sur le mode épique ou sur un mode qui déjoue le dynamisme épique (lyrisme, élégie, romanesque) : elle s'ouvre donc à toute tentative poétique, fragmentaire, discursive ou analytique qui se maintient dans le pourtour immédiat de l'épopée.
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Auteurs
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Titres
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Aperçus
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Allen
Nick. J. |
Article paru en 1993 dans SALG Newsletter 40, p. 39-43,1993.Traduction G. Schaufelberger. Cet éminent comparatiste, proche des théories de G. Dumézil, compare un pèlerinagedu Mahâbhârata que fait le héros Arjuna (sorte de tour du monde de gauche à droiteou pradakshina) avec le périple d'Ulysse. Un schéma narratif pré-indo-européen se manifesterait là. | |
idem |
Les Cinq relations du héros |
Article paru en 1996 in J. Leslie (ed), Myth and Myth-making, London, Curzon. L'auteur relève d'étranges analogies dans les épisodes des errances d'Ulysse et un pèlerinage effectué par Arjuna. Cinq rencontres féminines caractérisent ces deux voyages. On y voit, par exemple, des femmes métamorphosées en crocodiles, qui attaquent Arjuna avant de retrouver leur forme originelle. L'épisode des Sirènes d'Ulysse en serait l'équivalent dans l'Odyssée. Calypsô, Circé, sont la princesse Citrângadâ, la serpente Ulupî, etc. Un schéma narratif pré-indo-européen se manifesterait là. |
idem.
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Article paru en 1997 in JASO 26 (2), p. 119-131Une curieuse tradition des scholiastes veut qu'Ulysse se fût transformé en cheval c'est par le biais du sacrifice du cheval (ashvamedha) qui est une tradition indienne que l'explication apparaît. | |
idem. |
Article paru dans Journal of Mediterranean Studies 6(2), 1996, p. 206-211.Traduction G. Schaufelberger. Une comparaison d'Homère dans l'Odyssée ((V-394- 7 :"comme quand des enfants voient rendu à la vie un père qui resta longtemps couché dans la souffrance, rongé par elle, ...et pour leur joie les dieux l'ont délivré de ce fléau, ainsi pour son bonheur parut la terre") n'a pas grand sens (pourquoi Ulysse est-il comparé à des enfants? Un seul à plusieurs ? Qui se réjouit, le malade ou ses enfants? ) à moins que l'on ne la rapproche d'un extrait du Mahâbhârata (livre III, ch. 39, versets 25-30) : Arjuna, le héros indien entreprend un voyage vers le ciel, pratique des austérités telles que cela inquiète un groupe de sages (rishis) qui demande au dieu Shiva de l'interrompre. Ces sages sont en fait les enfants de la comparaison homérique. L'article porte donc sur quelques vers empruntés aux deux épopées. | |
idem. |
pdf
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Article paru dans Journal of Royal Asiatic Society, Series 3,9(3), 1999, p. 403-418. Traduction G.Schaufelberger. Arjuna est un représentant pour G. Dumézil de la deuxième fonction (la guerre). L'auteur reprend la discussion. La position de ce héros est trop singulière pour que ne s'impose pas la nécéssité d'une quatrième fonction ambivalente (une partie positive : Arjuna/ une autre négative : Karna - demi-frère d'Arjuna). La quadri-fonctionnalité permettrait de mieux interpréter certains faits culturels indo-reuropéens : les 4 castes en Inde, les quatre Ages, la place du dieu des dieux (en dehors de la société divine), etc. Arjuna, au livre IV du Mahâbhârata se déguise en danseur et eunuque : n'est ce pas le meilleur indice de cette externalité fondamentale du héros ? |
idem. |
Article paru dans Ollodagos 14, 1999, p. 151-167. Comparaison reprise entre le pèlerinage d'Arjuna rencontrant des apsaras ou nymphes devenues des crocodiles (Mahâbhârata I, 200 -213) et l'épisode d'Ulysse affrontant les Sirènes (Odyssée XII, 165-200). Mais s'y ajoute l'idée qu'il s'agit d'un type de mariage inférieur. La trifonctionnalité dumézilienne ne suffit plus comme explication : une quatrème fonction (transcendante) et une cinquième (très négative) encadrant les trois ordres ou fonctions aux deux extrémités (en somme ces deux fonctions supplémentaires sont en dehors des normes sociales) s'imposent comme solution à penser. | |
idem. |
Argus et Hanuman: le chien d'Ulysse à la lumière du Mahâbhârata |
Article paru dans Journal of Indo-European Studies 28 (1-2), 2000, p. 3-16. Traduction G.Schaufelberger. Argos est le vieux chien d'Ulysse : il est le seul à le reconnaître à son retour et meurt aussitôt après ; Hanuman est un vieux singe, le demi-frère de Bhîma (héros de l'épopée sanscrite) auprès de qui il se fait reconnaître comme tel. Argos comme Hanuman vivent à l'écart du monde habité. Bhîma comme Ulysse sont en voyage. Dix huit points de comparaison appuient la ressemblance. |
idem. |
Imra, pentades et catastrophes |
Article
paru dans Ollodagos 14, 2000,
p. 278-308. Traduction
G.Schaufelberger. Au pays des Kafirs (nord-est de
l'Afghanistan), Imra est le dieu
souverain (l'équivalent de Brahmâ en Inde) ; la fin du
monde qui y est racontée ressemble à celle des
quatre yugas (ou Ages cosmiques) du monde brahmanique, aux divisions
légendaires des peuples iraniens ou aux versions grecques du
Déluge. Le dieu souverain émet quatre fonctions tandis
qu'à son rôle correspond un double négatif
ou dieu de la Mort (d'où cinq fonctions ou une pentade). |
idem. |
Athéna et Durgâ : déesses guerrières dans les épopées grecque et sanscrite |
Article paru dans Athena in the classical world, Deacy & Villing ed., 2001, p. 367-382. Traduction G.Schaufelberger. Le retour d'Ulysse (Odyssée, livre XIII) transporté par les Phéaciens, cachant son trésor dans l'antre des nymphes près d'un olivier "hors du chemin", rencontrant Athéna déguisée, a un correspondant dans le Mahâbhârata au livre IV (livre de Virâta). Les héros indiens vont vivre incognito, pendant un an, à la cour du roi Virâta. Ils cachent leurs armes dans un arbre "loin du chemin", font une prière à la déesse Durgâ, massacrent le général du roi qui a tenté de séduire leur épouse (comme Ulysse massacre les prétendants). Le royaume de Virâta est à l'Ouest comme celui d'Ithaque. |
idem. |
Pénélope et Draupadî: la validité de la comparaison |
Article
paru dans La Mythologie et
l'Odyssée. Hommage à Gabriel Germain, Hurst &
Letoublon ed., Geneva, Droz, 2002, p. 367-382. Traduction G.Schaufelberger. Draupadî, l'épouse commune des héros
indiens du Mahâbhârata,
et
Pénélope connaissent
des situations similaires : les thèmes se rejoignent comme
celui de la toile tissée et détissée de
Pénélope rappelle la robe de Draupadî qui ne cesse
d'enrouler sa taille lorsqu'on essaie de dénuder Draupadî;
comme celui de l'arc
qu'aucun prétendant de Pénélope ne
réussit à tendre tandis que le mariage de
Draupadî a lieu avec une épreuve d'arc. Etc.
|
idem |
L'Odyssée, le Mahâbharata, les commentaires de Patanjali et le Shvetâshvatara Upanishad sont rapprochés : a) Arjuna part pour un long voyage vers l'Himalaya où il pratique une terrible ascèse qui l'épuise, lutte contr le dieu Shiva,puis est reçu par le dieu Indra dans son palais, enfin il revient auprès de ses frères ;b) Ulysse quitte Calypsô, navigue 17 jours, lutte contere le dieu Poséidon et épuisé arrive ches les Phéaciens , enfin il rentre chez lui; c) Patanjali décrit cinq obstacles que rencontre l'adepte du yoga et ces obstacles sont comme les phases d'un voyage ; d) l'Upanishad reprend l'idée d'un voyage avec cinq sortes d'obstacles (le découragement, la maîtrise des sens, le brouillard,etc.) . Une structure quinaire (cinq fonctions : rappelons que l'auteur ajoute aux trois fonctions duméziliennes deux autres fonctions) se devine qui s' origine dans un proto-récit indo-européen. | |
Barbe J.-Yves
|
Genre : Nouvelle. Dans le monde paysan, ou ce qu'il en reste, la détresse humaine a ses propres issues, ses façons silencieuses de s'exprimer. Espace des labours, lisse et rectiligne contre espace tourmenté et brisé des coeurs. | |
Barthélémy
Auguste
et Méry Joseph |
(1828) Epopée de deux poètes de la Restauration, Auguste Barthélémy et Joseph Méry, à l'origine de la légende napoléonienne. | |
Calvet Muriel |
Achille
est dans sa tente |
Genre
: Nouvelle. Nous sommes juste avant le commencement de l'Iliade. Achille s'interroge sur son
engagement dans cette guerre. S'il s'absentait, les hommes perdraient
la possibilité de l'espoir. |
Charpentier Jarl |
Genre : Article paru en 1918 ( Die namen der Pânduiden am Hofe des Virâta , Zeits. der deutschen morgenländischen Gesellschaft n° 72, p.224-226) ; tred. G. Schaufelberger. Les cinq héros du Mahâbhârata vivent déguisés à la cour du roi Virâta ; ils ont des noms d'emprunt. J. Charpentier entreprend de dégager le sens de leur nom d'emprunt (Yudhishthira, par ex., se fait passer pour un brâhmane et prend pour nom Kanka - le héron - ; la réputation de cet animal nommé aussi Baka est celle du faux dévot ). | |
Jacobi Hermann
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Sur l'introduction de la Bhagavadgîtâ dans le Mahâbhârata |
Genre
: Article paru en 1918-1919 (Uber die
Einfügung der Bhagavadgîtâ im Mahâbhârata,
Zeits. der deutschen morgenländischen
Gesellschaft n° 72-73, p. 323-327) ; tred. G. Schaufelberger.
Selon H. Jacobi, la Bhagavadgîtâ
a
d'abord été un dialogue entre Arjuna et Krishna (avant de
devenir un
long exposé spéculatif aride) dont on a un aperçu
jusqu'à la strophe 38
du livre II ; à la strophe 2 un plan fondé sur
trois reproches est
donné ; de 13 à 24, une première interpolation ;
de 25 à 38 Krishna
développe ces trois points et conclut
"apprête-toi au combat ; de la
sorte tu éviteras le péché" ; la suite est un
longue interpolation
philosophique. Le noyau originel de ce texte si connu se résume donc à 26 strophes. |
Lal P.
(professeur d'études indiennes à Calcutta et visiting professor de plusieurs universités des Etats Unis) |
(Séminaire
International
sur le Mahabharata, Delhi, 17-20 Février 1987) |
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Liguren Stéphane
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Genres : Théâtre/Epopée. Mise en scène virtuelle ou construction rêvée de la navigation de saint Brendan selon une technique tendue vers une pure oralité pour des temps à venir jugés incertains. Texte déconcertant de beauté assez lyrique. | |
Navarre Dominique |
Epopée de Gilgamesh et Mahabharata (I), Enkidu et Rishyashringa |
Genre : Essai de mythologie comparée entre Enkidu, héros sumérien, présent dans l'épopée de Gilgamesh et Rishyashringa, personnage d'une histoire du Mahâbhârata. Tous deux sont des enfants sauvages, dont l'insertion dans la vie sociale est un bien pour la société. Enkidu "humanise" Gilgamesh en devenant son ami, Rishyashringa, ascète avec deux cornes sur le front (à l'origine de notre licorne), refait pleuvoir sur le royaume. L'auteur de cet essai observe de nombreux traits communs, laissant ouverte la question d'une transmission de sumer à l'Inde. W. F. Albright en 1919 ("Gilgamesh and Enkidu", Journal of America Oriental Society, 40, p. 307-335) avait déjà noté des correspondances entre ces deux héros, B. Sergent lui aussi le signale (Genèse de l'Inde, Payot, 1997, p. 456 note 181). |
Navarre Dominique |
Epopée de Gilgamesh et Mahabharata (II),Humbaba et Bhîma (II) |
Genre
: Essai de mythologie comparée entre deux quêtes :
Gilgamesh et son ami
Enkidu partent dans la forêt de cèdres gardée par
un terrible gardien
nommé Humbaba pour couper des cèdres ; Bhîma (Mbh,
III, 140-153) part cueillir des fleurs merveilleuses pour son
épouse
Draupadî dans le jardin enchanté du dieu Kubera que garde
le singe
Hanuman (son propre demi-frère, et héros du Râmayâna
: sa queue fait un pont pour enjamber la mer jusqu'à Shri
Lanka). Les
deux récits présentent de nombreux traits communs.
Ils racontent une
expédition vers un domaine réservé aux dieux et la
victoire des héros
confirme leur destin surhumain. |
Navarre Dominique |
Epopée de Gilgamesh et Mahabharata (III), Gilgamesh et Naciketa |
Genre : Essai de mythologie comparée entre deux descentes dans le monde des morts. Gilgamesh a perdu des objets magiques, son ami Enkidu se propose pour aller les chercher dans le monde des morts mais il ne suit pas les conseils de Gilgameh et ne peut revenir que sous la forme d'une ombre. Naciketas est envoyé par son père chez Yama (le roi des morts) pour n'avoir pas trouvé les objets sacrificiels nécessaires au rituel., il meurt et obtient de Yama de revenir parmi les vivants. Les deux récits sont comparés : quête d'objets, des vivants ches les morts, un dieu des morts bienveillant, des voeux et des prières... Les différences surgissent entre des thématiques communes et sont l'objet d'une analyse précise : un récit conservé d'une antiquité fabuleuse mais revu et corrigé dans le contexte indien. |
Navarre Dominique |
Epopée de Gilgamesh et Mahabharata (IV), Ishtar et Gilgamesh/Astavakra et Bandin |
Genre
: Essai de mythologie comparée. a) Gilgamesh reçoit la
visite de la
déesse Ishtar, se refuse à elle, et énumère
le sort malheureux de ses
amants/ Ishtar se venge par l'envoi d'un taureau ravageur que
Gillgamesh, aidé de son ami Enkidu, tue. Réjouissances.
b) Astavakra
est né diifforme par suite d'une malédiction ; à
la recheche de son
père, il part avec son oncle affronter en une joute oratoire
Bandin, un
brahmane qui noie ses rivaux vaincus (le père d'Astavakra est
mort
ainsi). Astavakra gagne , Bandin fait ressusciter ses victimes (il les
envoyait pour aider au sacrifice que le dieu Varuna offrait du fond des
mers). Ces deux histoires bien différentes en apparence présentent des similitudes étonnantes. La liste des mauvais traitements des amants d'Ishtar et la série de questions auxquelles répond Astavakra dans la joute, constituent déjà une première ouverture comparative. Lire les suivantes.Pour l'auteur, ces deux récits ordonnent ou limitent le droit des dieux à l'égard des hommes. |
Navarre Dominique |
Epopée de Gilgamesh et Mahabharata (V), Gilgamesh et Krishna Uruk et Davaraka |
Genre
: Essai de mythologie comparée.a) Gilgamesh à la mort de
son ami Enkidu
part chez Utanapishtii, le héros du Déluge, pour
apprendre comment
devenir immortel ; voyage sémé d'embuches et
d'épreuves . Au retour,
Gilgamesh perd la plante d'immortalité, volée par un
serpent et
redevient roi Uruk. b) deux versions du Mahâbhârata
racontent la mort
de Krishna, et la disparition de sa ville Dvaraka ; Krishna meurt d'une
flèche reçue au talon, demande que son corps soit
placé dans un tronc
évidé et jlivré aux flots (version I) ; sa villle
est engloutie par
suite d'une plaisanterie de mauvais goût adressée à
un brahmane, ils
sont maudits et ils s'entretuent avec des roseaux (issus d'un bassinet
réduit en poudre) qui sont devenus des lames de rasoir. Les deux récits que tout paraît faire diverger sont rapprochés méthodiquement par l'auteur : la plante d'immortalité perdue et le bassinet devenu poudre et roseau,le nocher consuisant Gilgamesh et le brahmane moqué, les eaux de la mort et la dispute mortelle, Gilgamesh traversant la mer et Krishna sur un tronc évidé, etc. L'idée retenue serait le passage d'un Age à un autre (dans la Bible, les hommes vivent moins vieux), et une réflexion sur le rôle du roi (en mourant il rend sa ville "mortelle"). |
Navarre Dominique |
Genre
: Essai de mythologie comparée. a) Gilgamesh, avant de
rencontrer
Enkidu, est un roi aux nombreux abus ; la mort de son ami Enkidu le
conduit à un long voyage vers l'au-delà pour trouver la
plante de
l'éternelle jeunesse ; il la trouvera mais la perdra aussi,
rgagnant
alors sa ville admirables par ses murailles et son site. b) Mahâbhârata
: Yayâti est un roi aux deux épouses (la seconde
illégale), qui échange
sa vieillesse contre la jeunesse de son fils pour mille ans, qui gagne
le ciel d'où il est chassé pour son orgueil et qui chute
aumilieu de
ses petits-enfants. Les thèmes de ces deux histoires sont
comparées :
des rois aux abus sexuels, des voyages lointains, la recherhce de la
jeunesse, des échecs et des retours au point de départ. Analyse capitale qu idonne vraiment à penser que l'épopée sumérienne et l'épopée indienne sont proches dans l'enchaînement des faits et éloignées dans le traitement de ces mêmes faits. Parallélisme porteur de bien des interrogations à oser faire. |
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Navarre Dominique |
Genre
: Essai de mythologie comparée. a) Enkidu, l'ami de Gigamesh
fait un
rêve où il assiste au conseil des dieux statuant sur sa
mort prochaine
; un second rêve confirme le premier. Gilgamesh tente de
s'interposer
en offrant une statue en or au dieu Shamash ; rien n'y fait, son ami
meurt au grand désespoir de Gilgamesh. b)
Mahâbhârata : le vieux roi
Dhritarashtra a appris la mort de ses cent fils et la défaite de
leur
armée ; il part sur le champ de bataille avec les femmes et
mères des
guerriers ; son neveu, et vainqueur, Yudhisthira va à sa
rencontre avec
son frère Bhîma que le vieux roi veut serrer dans ses bras
;
heureusement le diue Krishna a glissé à la place de
Bhîma une statue de
fer qu'écrase le roi. Gandharî, son épouse, maudit
Krishna en lui
montrant tos ces cadavres de héros ; on procède aux
cérémonies
funéraires. La comparaison rapporche Enkidu et Dhritarashtra (deux hommes angoissés par des songes ou des récits : deux hommes n'acceptant pas le destin) ; une stauteu en or et une statue en fer jouent un rôle non négligeable pour éviter la mort représentée par le dieu Shamash et le dieu Krishna ; enfin les deux récits s'achèent par des lamentations et des rites funéraires. Analyse qui ouvre des perspectives, ne serait-ce que pour étudier la personnalité de Krishna (le dieu sumérien Shamash peut il aider à faire comprendre ses positions, dont celle de pousser à la guerre). |
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Navarre Dominique
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Mahâbhârata et Chanson des Nibelungen pdf
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Genre
: Essai de mythologie comparée. La Chanson des Nibelungen et la Plainte- XIIIème s- est une épopée germanique christianisée, mettant en scène le héros Siegfried, victime d'une trahison, cinq frères ou Nibelungen, leur soeur Kriemhild (épouse de Siegfried, puis d'Etzel, roi des Huns). La mort de Siegfried est due à Hagen, un des cinq Nibelungen ; Kriemhild, devenue veuve, accepte d'épouser le roi des Huns afin de préparer sa vengeance. Elle invite ses frères chez Etsel au solstice d'été et dans la salle du palais un terrible combat a lieu. Meurent les cinq Nibelungen, Kriemhild, tandis qu'Etzel se lamente curieusement plus de la mort des Nibelungen que de ses propres soldats. Trahison et vengeance dominent cette épopée mais d'évidents échos d'une plus ancienne tradition mythique ( que les sagas nordiques ont conservé parfois) sont présents. La comparaison avec l'épopée indienne - le Mahâbhârata - donne des similitudes importantes. Par exemple : a) aux cinq Nibelunen nés de deux pères différents, (l'un est un elfe ou le dieu Baldr), correspondent les cinq Pandava nés de dieux invoqués par leur mère ; b) le roi Nibelungen Gunther, soucieux de justice et constamment partagé, l'entreprenant Hagen, son frère, le héros Siegfried ont respectivement pour répondants le juste mais hésitant Yudhisthira, le puissant Arjuna (cumulant les traits du fourbe Hagen et du valeureux Siegfried) ; c) Kriemhild, leur soeur, ressemble à Draupadî l'épouse commune des Pandava ; d) l'aide de Siegfried dans la conquête de la reine Brunhild, pour qu'elle épouse Gunther, évoque la conquête de Draupadî par Arjuna comme la nuit de noces où Siegfried endosse sa cape d'invisiilité pour obliger Brunhild à dormir auprès de Gunther vaut pour l'épisode où Arjuna surprend son frère aîné auprès de Draupadî ; e) deux ondines sur les bords du Rhin indiquent le moyen de traverser à Hagen là où Arjuna, au cours d'un pélerinage, aborde un étang périlleux et libère cinq nymphes devenues crocodiles ; f) le combat dans la salle du palais d'Etzel renvoie au champ de bataille du Kurukshetra car dans les deux cas les morts se comptent par milliers ; etc. On retiendra de cette comparaison une nette inversion et des dédoublements : là où les Pândava sont du bon côté, les Nibelungen sont du mauvais côté ; là où Arjuna est un héros, il apparait sous deux formes dans l'épopée germanique, le valeureux Siegfried et le vil Hagen ; là où il y a une épouse commune et fidèle quoiqu'outragée, à nouveau deux héroïnes lui répondent : Brunhild, la reine indomptable et une soeur commune et vindicative, Kriemhild. L'analyse s'achève sur un arrière plan mythique : des dieux - comme dans le Mahâbhparata - agissent sous couvert des hommes. L'épopée est une transcription de luttes divines et de crises eschatologiques. La fin d'un cycle temporel est sousjacente. Essai programmatique : les perspectives sont ouvertes et fondées sur une solide connaissance des textes. |
Navarre Dominique | ||
Pisani Vittore
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Relations entre l'Inde et la Grèce ans le Mahâbhârata |
Genre : Article paru en 1953 ( Indisch-griechische Beziehungen aus dem Mahâbhârata, Zeits. der deutschen morgenländischen Gesellschaft n° 103,1 (NF 28), p. 126-139) ; tred. G. Schaufelberger. S'il y a des similitudes frappantes entre littérature de l'Inde et celle de la Grèce, elles peuvent être dues à 4 raisons : un héritage indo-européen, un héritage indo-méditerranéen, l'expédition d'Alexandre, le monde iranien comme relais. Plusieurs exemples suivent ; outre des thèmes, on note des formulations communes (par exemple, Ulysse complimentant Nausicaa utilise des expressions identiques à celles du roi Samvarana pour la belle Tâpatî). Nombre de ces ressemblances sont troublantes. |
Schaufelberger Gilles |
Mahâbhârata III 185. Genre : Mythe. Cette version épique du déluge nous place en Inde, Noë s'appelle Manu, son arche flotte pendant des milliers d'années avant de s'accrocher au sommet de l' Himalaya... Nous sommes à la fin d'un cycle de 306.720.000 années, soit un manvantara ou "Age de Manu". D'autres déluges ont eu lieu et auront lieu. | |
Schaufelberger Gilles
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Instrument de travail pour une meilleure connaissance de la plus grande épopée sanscrite (IVème s. av J-C - IVème s. ap J-C). Résumé exhaustif. | |
Scudéry (de)
Georges.
|
Ecrivain de l'âge de la Préciosité (XVIIème siècle). Son épopée contient des sortilèges, une aventure sentimentale et de grands combats. | |
Trévync Noël
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Peut-on écrire une épopée de nos jours ? C'est toujours sur des décombres d'un monde disparu que l'épopée surgit et rien n'est plus caractéristique de notre époque que cet état de ruines, non pas seulement matérielles (quoique la planète soit bien malmenée), mais ruines psychiques, mentales, débris d'idéologies et de religions, morceaux de croyances et d'imaginaires, écroulements des au-delà et montée des barbaries et des fanatismes.Tentative d'écriture épique pour notre époque.Dix chants, environ 4000 vers. | |
Trévync Noël (rhapsode, auteur des Encycliades) |
Sous une forme poétique,
selon une progression due aux deux voyages du peintre, N.
Trévinc décrit la visée acquise de
l'intérieur par Gauguin ; ce sont les personnages mêmes
des tableaux qui s'adressent au peintre et l'invoquent : qui rend la
vie à l'autre, qui la donne et qui la reçoit ? L'hommage
se situe dans cette relation si belle. La vie même de Gauguin a tout d'une épopée dont la couleur rehaussée est l'issue majeure. |
|
Vincent Guy
|
L'auteur redéfinit l'épopée grâce au poème indien, rappelle certaines correspondances avec l'Enéide, relit l'Odyssée et les "retours" des héros grecs en fonction de la fin des héros du Mahâbhârata (le cap Malée devient le Mont Méru). | |
Vincent Guy
|
L'explication et le terme de "mirage" datent du XVIIIème s. mais rien n'interdit de penser que des hommes ont vu des mirages et en ont rendu compte bien avant. | |
Vincent Guy |
L'expédition
d'Alexandre a suscité dans le monde gréco-romain bien des
commentaires et des récits. Est-elle passée
inaperçue dans le monde indien ? Il se trouve que le
Mahâbhârata et le Bhagavata Purâna font état
d'un curieux personnage nommé Kâlayavana ("l'Ionien
porteur de mort") assiégeant la ville de Krishna.
L'enchaînement des épisodes selon Quinte-Curce ou Arrien
et selon les deux textes indiens est suffisamment identique pour que le
rapprochement entre Alexandre et Kâlayavana s'avère
possible. |
|
Vincent Lucienne
(Membre des Poètes Classiques et de l'Académie des Arts de la ville d'Aix-en-Proven |
Oeuvre poétique consacrée à des voyages sur les pourtours méditerranéens (Egypte, Tunisie, Algérie, Maroc, Corse, Provence, Grèce? Turquie...).De nombreux prix décernés. Tentative de mettre un monde en poème par le biais d'une périégèse. |