TRADUCTION
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PRESENTATION
De nombreux textes pris à différentes langues sont ici proposés afin d'élaborer un lieu d'échanges mais aussi une réflexion théorique sur la traduction. Il est des époques, des cultures qui traduisent plus que d'autres, certainement en fonction de besoins internes mais il y a lieu de considérer que l'effort porte surtout sur des oeuvres contemporaines là où les éditions Carâcara s'orientent vers ce qui a pu servir à modeler un univers mythique européen. Il convient de s'en souvenir, voire d'en découvrir l'existence. Tel est pour l'heure l'enjeu de cette collection "Traduction". Magasin pittoresque en somme.
AUTEUR - TRADUCTEUR
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Langue-source/ Aperçus
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Vishva Adluri | Les dangers de la transmission textuelle : décapitation et récapitulation | Anglais. Trad. G. Schaufelberger. Vyâsa, qui composa le Mahâbhârata dicte au dieu décapité puis doté d'une tête d'éléphant, Ganesha, son épopée : . Cette version est tardive, certainement une interpolation dont l'auteur de l'article montre toute la profondeur. Un dramaturge du Xème s., Rajashekhara, ajouta que Vyâsa demanda à Ganesha de ne rien écrire qu'il ne comprît, et Ganesha réclama à son tour que la dictée n'eût pas de coupure. Ganesha ne répondit pas par un "oui" mais par "om". Que penser de ces indications ? Passage de l'oral à l'écrit ? Imitation par l'écrit de l'oralité ? Rôle mécanique de la mémoire (d'éléphant)? Adluri propose une autre solution : l'intelligence demandée au lecteur pour comprendre ce texte est comme "un reflet ou une extériorisation de l'intelligence divine" (d'où le "om"); le transfert de signification se fait grâce à Ganesha, symbole de la perspicacité qui nous est demandée. |
Vishva Adluri | Herméneutique et architecture narrative du Mahâbhârata | Anglais. Trad. G. Schaufelberger. Deux figures ouvrent et ferment le Mahâbhârata
: la chienne Sharamâ et le jeune disciple Uttanka. La chienne Sharama
est la messagère des dieux ; un de ses exploits est d'avoir
retrouvé les vaches divines, à savoir les rayons du soleil symbole de
la pensée. Au début du Mahâbhârata, la présence de Sharamâ vaut pour
avertir le lecteur de ne pas perdre ses vaches, c'est-à-dire la
signification de ce long poème. Quant à Uttanka, son
maître lui impose de partir chercher des boucles d'oreille (gage de
prospérité). Des mésaventures initiatiques l'attendent. A la différence
de Vyâsa, qui écrit le Mahâbhârata
et intervient en tant que père de plusieurs héros, Uttanka est
extérieur. Il représente le sens à tirer de notre lecture-initiation. Sharamâ et Uttanka réapparaissent à la fin du poème lors du sacrifice total des serpents. En effet, en soi, le Mahâbhârata est un "texte monstrueux", montrant "le travail monstrueux du Temps". Que penser de cet immonde carnage ? Il faut l'éclairer par une herméneutique, une interpétation philosophique et morale. Où commencer si le Temps est cyclique ? Où finir ? Il faut en sortir comme il faut sortir du sens reserré de l'épopée par un point de vue transcendant. |
Vishva Adluri | L'Edition critique et ses critiques, une rétrospective des études sur le Mahâbhâtata | Genre : Conférence tenue à Madison, Wisconsin, 14-19 octobre 2010 à l'occasion de la trente neuvième Annual South Asian Conférence. Trad. G. Schaufelberger. L'auteur soulève le problème récurrent en herméneutique, celui du plan de référence : à quoi renvoyer un texte comme l'épopée du Mahâbhârata ? Les premiers érudits européens de la fin du XIXème siècle ont utilisé un plan de référence historique alors que les critiques indiens donnaient à l'épopée un arrière-plan religieux. D'un côté, on a cherché des dates et des lieux, des traces de l'avancée des indo-européens des plaines de l'Indus vers celles du Gange, une lente colonisation des esprits par le biais des armes ou de la langue ; du côté indien, le texte narrait surtout la destruction d'un monde (un Age cosmique), s'interrogeait sur la nature de Brahma, questionnait le comportement du dieu Krishna. Positions inconciliables. L'auteur, alors, s'intéresse aux positions idéologiques qui ont présidé à l'élaboration de l'Edition critique de Poona, dont le point de vue n'est pas tant de retrouver une version originale, pure (un Ur-Text), antérieure à toutes les altérations que l'Histoire aurait imposées à l'épopée. Le point de vue de cette édition se délivrerait ainsi d'un plan historique restrictif.Le renvoi à un plan religieux ou philosophique est donc pleinement justifié, selon l'auteur |
Anonyme indien
(IVav. J-C -IV ap. J-C) trad. G. Vincent |
Naciketas aux Enfers
(Mahâbhârata, Livre XIII, ch. 70) |
sanscrit. Récit d'une
descente aux enfers, chez Yama, dieu des morts,ce jour-là absent.
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Anonyme irlandais
( XIII-XIVème s.) trad. G. Vincent |
vieil-irlandais.
Récit médiéval irlandais : Ulysse consulte l'Homme
de Justice (Eole) pour se réinsérer dans le monde des
hommes.
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Anonyme
trad. G. Vincent |
Vita sancti Machuti
ou Vie de saint Malo
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latin médiéval.
Hagiographie. Saint Malo fut un compagnon de saint Brendan.
Récit de ses miracles. Un saint très humain.
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Anonyme IXème s |
latin médiéval.
Récit de merveilles par diversa loca oceani vues par un moine
irlandais, récit très célèbre du
moyen-âge.
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Dr. Bhattacarya Pradip trad. G. Schaufelberger |
Le Mahâbhârata -Sabhâ parvan - A-t-on voulu déshabiller Draupadi ? |
anglais.
Recherche thématique. Trad. G.
Schaufelberger. Au livre II du Mahâbhârata,
se situe une scène très célèbre : le
héros Yudhisthira perd au jeu de
dès tous ses biens, et va même jusquà jouer
ses frères, lui-même et
leur épouse commune DraupadÏ. Cette infortunée,
réduite au rang
d'esclave, est alors emmenée de force du
gynécée dans la salle du
palais, tirée par les cheveux, avec un seul
vêtement, alors qu'elle
est indisposée (chapitre 61). On tente même de la
déshabiller mais le
dieu Krishna intervient et au fur et à mesure qu'on lui retire
son
vêtement, l'étoffe s'allonge et la protège. Cette intervention divine,
très
populaire, est sans aucun doute une interpolation.
L'édition critique
Poona la repousse : Krishna n'a pu intervenir, n'assisatant pas
à la
partie de dès. Reste alors la tentative de déshabiller
DraupadÏ.
L'article montre avec précision que, nulle part, dans le cours
du Mahâbhârata,
on ne fait allusion à une telle tentative. C'est donc aussi une
interpolation (les vers 40 -42 du chapitre 61) qui aurait dû,
tout
autant, éveiller la méfiance de l'édition
critique. Interpolation dont
le succès populaire est cependant évident.
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Dr. Bhattacarya Pradip trad. G.
Schaufelberger
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Le Mahâbhârata -Virâta parvan & Udyoga parva - Interlude incognito et la tempête se prépare |
anglais.
Genre
: Recherche thématique. Trad. G. Schaufelberger. Toujours
lié à la transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata en vers
libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire les
livres IV (Virâta parvan)
et V (Udyoga parvan ou Livre des
préparatifs
) de cette épopée. Dans le Virâta parvan, les cinq
héros se déguisent
et ne doivent pas se faire reconnaître (s'ils l'étaient,
il leur
faudrait à nouveau passer douze ans dans la forêt en exil.
Différentes
péripéties se produisent dont le caractère cocasse
(le guerrier Bhîma,
par exemple, a choisi de devenir cuisinier ! Et son frère Arjuna
de se
faire passer pour eunuque!) a donné à penser que le
registre de ce
livre était le burlesque. L'auteur de l'article s'inscrit en
faux
contre cette tradition : l'effroi des combats à venir parcourt
le texte
et la razzia des vaches qui cloture ce livre préfigure
d'évidents
massacres. Seule l'absence de Krishna pose problème mais le
livre V
rétablit tous les acteurs du drame qui se prépare puisque
Krishna y
joue le rôle de messager d'une proposition de paix qui devient de
plus
en plus hypothétique. Usant de la version subtile qu'en donne P. Lal et qui s'éloigne parfois du texte lui-même, Pradip Bhattacarya multiplie les notations précises sur ces deux livres : ce sont comme autant de points d'interrogation, de perspectives de recherche, d'attentions à porter au texte dont la richesse semble inépuisable. |
Dr. Bhattacarya Pradip trad. G.
Schaufelberger
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Un jeu gagnant-perdant : où des armées ignorantes se heurtent dans la nuit |
anglais.
Recherche thématique. Trad. G. Schaufelberger. Le poète
et professeur P. Lal, poursuit depuis de nombreuses années sa
"transcréation" du Mahâbhârata.
Il vient de
publier le Bhishma parvan et
le Drona parvan
(livres VI et VII ) qui narrent la mort de deux grands guerriers
Kaurava. Bhishma est le grand oncle des héros, il a le pouvoir
de choisir le moment de sa
mort.
Etendu sur un lit de flèches, il choisira en fait le solstice
d'été
pour rejoindre le ciel. Quant à Drona, il est le maître
d'armes des
héros Pandava et Kaurava et sa mort, suite à une
traitrise, pose à
nouveau le problème des codes d'honneur (dharma) en temps de
guerre. La transcréation du prof. P. Lal donne l'occasion à Pradip Bhattacarya de relire ces deux livres et de multiplier les remarques sur certains aspects du récit. Remarques pointues qui lui permettent de montrer les nuances de la transcréation poétique du prof. P. Lal (une langue anglaise légère, aux vers presque minimalistes). Il y a par exemple une liste des métaphores qui servent aux descriptions des batailles ( rivières de sang, le champ de bataille semblable à un ciel d'automne tacheté de nuages rouges, guerriers percés de flèches aux empennes d'or comme des arbres couverts de vers luisants, etc.) pour lesquellles l'admiration du prof. P. Lal pour la langue imagée de Shakespeare peut se manifester. |
Dr. Bhattacarya Pradip trad. G. Schaufelberger |
Le Mahâbhârata - Karna parvan - |
Genre
: notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié
à la
transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata
en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire
le Livre de Karna. Karna
est, de tous les personnages de l'épopée, celui dont
l'acceptation d'un
destin tragique est la plus évidente. La roue de son char se
brise,
lors de son duel avec son demi-frère Arjuna. Il ne se souvient
plus par
suite d'une malédiction, de la formule magique qui donnerait
à son arme
sa puissance. La transcription du prof. P. Lal est alors l'occasion
pour l'auteur de ces notes de rappeler des épisodes
antérieurs
similaires (dans le Rig Veda ou le Mbh), de saisir la "psyché
complexe"
de Karna et "sa langue de vipère". |
Dr. Bhattacarya Pradip trad. G. Schaufelberger |
Le Livre des femmes (livre XI du Mahâbhârata) |
Genre
: notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié
à la
transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata
en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire
le Livre des femmes (Strî parvan
ou livre XI). Les
femmes des guerriers déouvrent le champ de bataille et se
lamentent :
des amoncellements de cadavres. L'auteur rapproche briévement
cet
épisode de la pièce grecque des Troyennes (Euripide) ; il
reprend l'iidée que la guerre que narre le Mahabharata est similaire à
un rituel de sacrifice, revient sur l'idée que ce conflit a
été préparé de longue date. Un passage attirera l'attention : la reine Gandharî ne brûle pas de son regard se glissant sous son bandeau les orteils du vainqueur Yudhisthira mais les ongles de ses mains puisqu'il se prosterne. L'argument est recevable. Nota bene : nous sommes peu persuadé, quant à nous, que la guerre soit un rituel de sacrifice et qu'il faille l'interventions des dieux peut la moraliser et encore moins que la morale de ce très beau livre soit de ne point confier de mystère aux femmes comme le conclut P. Lal. |
Dr. Bhattacarya Pradip trad. G. Schaufelberger |
Shalya parvan ou livre de Shalya (livre IX du Mahâbhârata) |
Genre
: notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié
à la
transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata
en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire
le Livre de Shalya (
ou livre IX). Au dix huitime jour du combat (le dernier), Shalya, l'oncle maternel des Pândava devient le chef des armées Kaurava. il est tué par son neveu Yudhishthira. Duryodhana, le chef des kaurava se réfugie sous un lac gelé. Bhîma; frère de Yudhishthira vient l'en déloger et le tuer. |
Dr. Bhattacarya Pradip trad. G. Schaufelberger |
Sauptika parvan ou Livre de l'Attaque nocturne (livre XI du Mahâbhârata) |
Genre
: notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié
à la
transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata
en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire
le Livre de l'Attaque nocturne
(Sautika parvan
ou livre XI). Les femmes pleurent les morts sur le champ de bataille et leur rendent les honneurs funéraires. Gandhârî maudit Krishna. Qon regard jaillissant de son bandeau brûle les orteils de Yudhisthira (ou ses doigts - voir le commentaire). |
Dr. Bhattacarya Pradip trad. G. Schaufelberger |
Ashvamedhika parvan ou Livre du sacrifice du cheval (livre XIV du Mahâbhârata) |
Genre
: notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié
à la
transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata
en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire
le Livre du sacrifice du
cheval (Ashvamedhika
parvan livre XIV). Yudhishthira règne en paix et décide de célébrer le sacrifice royal du cheval qui assure la consécration universelle. Krishnan ressuscite le dernier descendant des Pândava, Parikshit, enfant mort-né d'Uttarâ. |
Dr. Bhattacarya Pradip trad. G. Schaufelberger |
Concupiscence et quête de l'immortalité |
Genre
: notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié
à la
transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata
en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire
le Livre du Commencement (
ou livre I) dans sa partie
consacrée à Yayâti
(I-70-88) et le
Livre V (Livre des préparatifs) : V -104 - 121). Yayati est ce roi des
premiers temps qui demande à ses fils d'achanger sa vieillesse
contre
leur jeunesse ; seul Puru, le dernier né, accepte. Le
père profite aini
de mille ans de plaisirs, reprend sa vieillesse, fait une longue
ascèse, monte au ciel, puis pour des propos pleins d'orgueil, en
est
chassé. Ce seront ses quatre petits-fils qui le sauveront. Entre
les
deux épisodes, il faut placer celui de Madhavi, leur mère
offerte à
différents rois en échange de chevaux de race. Ces
récits qu'il ne faut
pas analyser sur le plan de la morale sont des récits
liés à la royauté
: partage du royaume entre des fils, échange exogamique, etc. |
Dr.
Bhattacarya Pradip
trad. G.
Schaufelberger
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Amrita - La pomme de discorde |
Genre : notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire le le Livre du Commencement ( ou livre I - 13-19) dans sa partie si connue du barattement de l'océan. Au cours de ce barattement, sortent de l'océan bien des tres et objets, mais l'auteur suggère d'y voir un vrai mythe de Création. Entre les dieux et les démons, une lutte pour la liqueur d'immortalité, mais aussi d'autres conflits sont en cours avec des êtres difficiles à identifier : contre les Nishadas, peuple sans loi (Kuntî fera tout pour remplacer leur dynastie par ses propres enfants) ou contre les Nagas ou serpents dont la place dans l'univers n'est pas évidente. Le mythe fabrique une pensée moins manichéenne qu'il n'y paraît. |
Dr. Bhattacarya Pradip trad. G. Schaufelberger |
Shakuntala |
Genre
: notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié
à la
transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata
en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire
le Livre du
Commencement (
ou livre I) dans sa partie
62-69 consacrée à cette héroïne
célèbre, nommée Shakuntala
. Fille
d'un ascète et d'une
apsara, elle vit dans la forêt, renontre un chasseur qui la
séduit, et
lorsqu'elle demande au père, qui est un roi, de
reconnaître l'enfant,
elle essuie un refus cinglant. Par son discours, elle contraint ce roi
indélicat à l'épouser. L'enfant porte le nom
de Bharata,
fondateur de
la lignée dont l'épopée conserve le nom
(Mahâbhârata).
La fin de ctte présentation porte sur un problème
généalogique :
Shakuntala est-elle la fille de l'ascète Vishvamitra (ce dernier
est un
kshatrya - ou guerrier - faisant des pénitences pour
acquérir le statut
de brahmane) ? En effet certains textes font de Vishvamitra un
homme ayant vécu bien parès Shakuntala ! |
Dr. Bhattacarya Pradip trad. G. Schaufelberger | Kathas (récits) : 1) Amrita - La pomme de discorde 2 )Shakuntala 3) Concupiscence et quête de l'immortalité 4) Khandava en flammes et Mandapala-Jarita-Lapita 5) Le libre choix de Draupadi 6) Les trois disciples 7) Vashistha et Vishvamitra | Anglais Genre
: notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la
transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata
en vers libres et langue anglaise. 1) Amrita ou la pomme de discorde : cet article est l'occasion de relire le le Livre du Commencement ( ou livre I - 13-19) dans sa partie si connue du barattement de l'océan. Au cours de ce barattement, sortent de l'océan bien des êtres et objets, mais l'auteur suggère d'y voir un vrai mythe de Création. Entre les dieux et les démons, une lutte pour la liqueur d'immortalité, mais aussi d'autres conflits sont en cours avec des êtres difficiles à identifier : contre les Nishadas, peuple sans loi (Kuntî fera tout pour remplacer leur dynastie par ses propres enfants) ou contre les Nagas ou serpents dont la place dans l'univers n'est pas évidente. Le mythe fabrique une pensée moins manichéenne qu'il n'y paraît. 2) Shakuntala : cet article est l'occasion de relire le Livre du Commencement ( ou livre I) dans sa partie 62-69 consacrée à cette héroïne célèbre, nommée Shakuntala . Fille d'un ascète et d'une apsara, elle vit dans la forêt, renontre un chasseur qui la séduit, et lorsqu'elle demande au père, qui est un roi, de reconnaître l'enfant, elle essuie un refus cinglant. Par son discours, elle contraint ce roi indélicat à l'épouser. L'enfant porte le nom de Bharata, fondateur de la lignée dont l'épopée conserve le nom (Mahâbhârata). La fin de ctte présentation porte sur un problème généalogique : Shakuntala est-elle la fille de l'ascète Vishvamitra (ce dernier est un kshatrya - ou guerrier - faisant des pénitences pour acquérir le statut de brahmane) ? En effet certains textes font de Vishvamitra un homme ayant vécu bien après Shakuntala ! 3) Concupiscence et quête de l'immortalité : cet article est l'occasion de relire le Livre du Commencement ( ou livre I) dans sa partie consacrée à Yayâti (I-70-88) et le Livre V (Livre des préparatifs) : V -104 - 121). Yayati est ce roi des premiers temps qui demande à ses fils d'échanger sa vieillesse contre leur jeunesse ; seul Puru, le dernier né, accepte. Le père profite ainsi de mille ans de plaisirs, reprend sa vieillesse, fait une longue ascèse, monte au ciel, puis pour des propos pleins d'orgueil, en est chassé. Ce seront ses quatre petits-fils qui le sauveront. Entre les deux épisodes, il faut placer celui de Madhavi, leur mère offerte à différents rois en échange de chevaux de race. Ces récits qu'il ne faut pas analyser sur le plan de la morale sont des récits liés à la royauté : partage du royaume entre des fils, échange exogamique, etc. 4) Khandava en flammes et Mandala-Jarita-Lapita : la forêt Khandava est livrée à Agni (le feu malade) pour sa restauration ; Indra s'oppose à son fils Arjuna chargé de tout brûler quand son père fait pleuvoir ; la déforestation est la victoire de la culture sur la nature ; le feu et l'eau s'opposent ; trois oiseaux obtiennent le salut (un oiseau mâle Jarita entre ses deux femelles, l'une aimée Lapita, l'autre Mandapala, mère de ses enfants - passage interpolé) ; la mort de tous les animaux préfigure la guerre totale qui va avoir lieu. 5) Le libre choix de Draupadi : le fait que Draupadi soit l'épouse commune des cinq Pândava pose une série de questions qui s'expriment clairement dans le Mahâbhârata ; les réponses données sont des justifications dont certaines sont tirées par les cheveux, selon l'auteur. Cela choque à plusieurs titres les tenants du récit. (Note de l'Editeur : l'explication par le mythe est ici refusée, inutilement) 6) Les trois disciples : exemples pris à des récits des relations entre le disciple et son guru ; l'hymne aux Ashvins Adi parvan I, 3, 60-70) est évoqué (N de l'Editeur : cet hymne imite le style ardu des Veda : ce passageprouverait le caractère très littéraire de l'épopée puisqu'on prend un modèle dont on reprend les procédés pour donner l'impression qu'il s'agit d'un vrai hymne). 7) Vasishtha et Vishvamitra : il s'agit des relations conflicteuelles entre deux grands sages primordiaux, dont l'un est un brahmane mais l'autre un guerrier qui devient brahmane grae à ses pénitences. Leur conflit est à mettre en rapport avec la guerre des dix rois dont parle le Rig Veda. |
Dr. Bauhofer A.
(Zurich 1979) trad. G. Schaufelberger |
allemand. Historiographie d'une ferme de la suisse allemande depuis le Moyen Age jusqu'à nos jours. Bel exemple de continuité. On y apprend le complexe système des fermages d'autrefois. | |
Gregorius Dankovsky | Homère a écrit en une langue apparentée aux dialectes slaves -Préface (Homerus slavicis dialectis cognata lingua scripsit - Prooemion ) - 1829 - | Latin. Genre
: érudition pré-linguistique. Préface en latin de l'ouvrage publié en
1829 à Posny (Bratislava- Presburg) Trad. Clélie Vincent. G.
Dankovsky soutient en s'appuyant sur le Cratyle de Platon que le grec homérique et le slave ont une commune origine si bien qu'il traduit vers par vers le chant I de l'Iliade en slave. Les mots grecs et slaves sont très proches de visu. Au-delà de cette curiosité d'une validité contestable, ce travail est peut-être le point de départ à l'époque romantique très nationaliste de cette tradition qui place Troie, sa guerre et Homère, dans l'actuelle Serbie-Croatie, voire en Albanie, à proximité de la mer adriatique. A plusieurs reprises cette localisation - étrange pour nous habitués à l'Hellespont et à la Turquie - apparaît chez différents auteurs, archéologues, romanciers (cf. le romancier albanais I. Kadaré) dont tous ne sont pas des fantaisistes. |
Eudocie Athénaïs
Impératrice
trad. N. Trévinc |
grec tardif. Roman en vers
byzantin où la magie a grand rôle. Cyprien tente de
séduire une jeune fille convertie au christianisme grâce
à des maléfices.
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Dr. Harsche R. G. trad. G. Schaufelberger |
pdf
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anglais.
Publié in A
volume of Indological Studies, 1946, Madras. Trad. G.
Schaufelberger. La littérature médiévale française a emprunté, par le biais de Byzance ou des arabes, certains récits à l'Inde. Par exemple le Lai d'Aristote : Alexandre le grand pris de passion pour une belle courtisane est sermonné par son précepteur Aristote ; à son tour, Aristote subit le charme de la belle courtinsane, acceptant de marcher à quatre pattes avec elle sur son dos ; Alexandre se moque de lui (N. B. : des aquamaniles ou petits vases pour laver les doigts représenteront cette scène : Aristote chevauché par la belle) . Or il existe une scène du Mahâbhârata, tirée de versions populaires, où le sage Vyâsa écrit "les sens sont puissants, ils submergent même (api) les sages" ; son disciple préféré soutient quil faut écrire "sauf (apa) les sages" ; Vyâsa se change en une belle femme, soumet à sa volonté ce disciple que l'on retrouve alors marchant à quatre pattes, avec la belle sur son dos. Autre exemple donné : Les 7 sages de Rome (version persane Livre de Sendabad) : le roi Dolopathos a pour fils Lucinien que Virgile éduque à l''écart du monde. Lucinien part récupérer son héritage mais doit se taire pendant 7 jours d'après le conseil de Virgile. La nouvelle épouse de Dolopathos entreprend de séduire le jeune homme, puis devant son indifférence, l'accuse de menées amoureuses. Il est condamné à mort quand un sage raconte chaque jour au roi une histoire qui enseigne à ne pas se fier aux apparences. Grâce à ce stratagème, Lucinien aura la vie sauve : au bout de 7 jours, il pourra parler et se défendre. C'est au Pâncatantra (recueil de fables indiennes) qu'il faut remonter pour trouver l'origine de ce conte. |
Herkenrath R. |
allemand. Article paru dans Stimmen der Zeit (Octobre 1925).L'auteur s'appuie sur quatre passages énigmatiques de l'Odyssée (les Lestrygons, Circé, les Cimmériens, et Circé à nouveau) pour soutenir la thèse qu'Homère a eu connaissance de récits parlant des jours sans nuit du Grand Nord au solstice d'été La préface reprend la question en des termes contemporains. | |
Holtzmann A. trad. G. Schaufelberger |
allemand.
Chapitre 12 et 13 d'une étude parue en 1892
"Das
Mahabhârata und seine Theile,
4 vol, Kiel (I892-1895) ;
réed. BiblioVerlag, Osnabrück, 1971 ; trad. G.
Schaufelberger. L'auteur soutient que l'épopée
écrite au temps de
l'empereur Ashoka (IIème s. av J-C) faisait du mauvais
Duryodhana un
héros. C'est la "contre-réforme" brahmanique conduisant
à chasser les
bouddhistes de l'Inde qui a inversé les rôles :
Yudhisthira, dévot de
Vishnu, est devenu le bon roi tandis que Duryodhana devenait lle
mauvais roi. L'auteur cherche les traces de ce conflit religieux qui
lui évoque le conflit entre catholiques et protestants : a) le
bouddhisme s'est altéré au contact du shivaïsme plus
dravidien - cf;
les Mères, Skanda, Jâra dans le Mbh
; b) le Mbh a été rédigé au
IIème s. av J-C ce que prouverait la
référence aux Yavana (Ioniens), à Bhagadatta
(prince gréco-bactrien
Apollodore), à Dattamitra (Démétrios) ; c)
Duryodhana a pour conseiller
Cârvâkâ, moine mendiant tué par des
brâhmanes ; d) Duryodhana et ses 99
frères sont nés d'une boule de chair : Ashoka a 99
frères et a pour
oncle Candragupta né d'une boule de chair ; e)
Asvatthâman, un allié de
Duryodhana, possède une pierre précieuse sur le front,
comme Bouddha
possède une protubérance crânienne à cet
endroit ; sa tuerie des
partisans de Yuddhisthira est la vraie fin du Mbh;
elle précède l'apothéose de Duryodhana ; f)
d'autres historiettes ont
des traces de bouddhisme : Mudgala aspirant au nirvana), Gautama
(épousant une sûdra, vivant avec des voleurs, de quoi
condamer Bouddha
dont Gautama est un autre nom), Arjunaka (un chasseur dont l'histoire
se retrouve racontée à Ashoka), Jarâsandha
(tué par Arjuna, Bhîma et
Krishna déguisés en brâhmanes). Tout cela
indiique une présence reniée
du bouddhisme dont on a voulu éradiquer jusqu'au nom même. Notre avis : de façon récurrente, cette opinion d'un conflit entre brâhmanisme et bouddhisme revient chez les savants européens. L'avantage étant de pouvoir donner une date de rédaction au Mbh et de l'analyser avec des concepts européens (guerre de religions). Illusion historiciste ? |
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Holtzmann A. trad. G. Schaufelberger
|
Le
Mahâbhârata et ses parties
- livre I - Histoire et critique du Mahâbhârata (1892) Le Mahâbhârata et ses parties - livre II - Les dix neuf livres du Mahâbhârata Le Mahâbhârata et ses parties - livre III - "Le Mahâbhârata d'après les recensions de l'Inde du Nord" Le Mahâbhârata et ses parties - livre IV- "Le Mahâbhârata à l'Est et à l'Ouest" N. B. : utiliser les signets étoilées pour aller aux chapitres traduits. |
allemand. Genre
: Herméneutique. Etude parue en
1892 "Das
Mahabhârata und seine Theile, 4 vol, Kiel (I892-1895) ;
réed. BiblioVerlag, Osnabrück, 1971 ; trad. G.
Schaufelberger. On trouvera un résumé des
différents chaîtres et aux chapitres 12 ("Le
bouddhisme et le Mahâbhârata")
et 13 ("Traces du bouddhisme dans le Mahâbhârata")
déjà publiés (voir ci-dessus) sont ici
ajoutés les chapitres 14 ("L'ancien Mahâbhârata du
poète"), 15 ("Le premier remaniement brahmanique"),
16 ("La deuxième
rédaction puranique") . Cela donne une idée
complète de la thèse
d'Holztmann sur la composition du Mahâbhârata.
Les étapes ont été pour lui les suivantes : 1) stade initial 2) Vyâse - l'auteur présumé de l'épopée - sous les traits de Vidura, est un bouddhiste modéré, vivant à la cour d'Ashoka (IIIème s. av. J-C), et qui célèbre Duryodhana et les Kaurava 3) premier remaniement vishnouiste anti-boudhiste, vers 300 ap. J-C: Arjuna (personnage crééen empruntant des traits à Râma et Krishna) remplace Karna, les Kaurava deviennent les mauvais et les Pândava les bons ; un récit-cadre ou Ramenerzälhung est mis en place (le sacrifice des serpents) 4) deuxième remaniement anti-shivaiste entre 500 et 1000 ap. J-C , puis réconcilliation progressive entre vishnouiste et shivaïste 5) troisième remaniement puranique entre 900 et 1100 ap. J-C : introduction des notions de réincarnation, de trimurti ; nombreuses parties didactiques ; progressive unification. Les conflits religieux domient l'explication d'A. Holtzmann. Pour repérer les remaniements, il note les inconséquences du texte qu'il comprend comme des indices omis ou qui ont échappé à la vigilance des remanieurs successifs. ses reproches vont aux brahmanes qui ont, heureusement en partie, dénaturé l'épopée, l'ont transformée en un livre de Droit (dharmashâstra) et en une sorte d'"encyclopédie" aux "leçons épuisantes sous la forme d'entretiens interminables" (16-9). Une des preuves avancées par l'auteur (XVI, 3-de ces remaniements est d'observer à qui le Mahâbhârata a été racontée : d'abord à Janamejaya (il en existe deux : un très ancien fils de Kuru, l'autre dernier survivant des Pândava ; les deux ont été confondus mais Holtzmann en tire que l'épopée était adressée à l'origine au premier Janamejaya) ; puis à des brahmanes - Ugrashravas, lui-même brahmane en est le conteur - vivant dans la forêt Naimisha (stade du second remaniement ou remaniement puranique, où les brahmanes introduisent des passages didactiques ); enfin par Vaishampâyana plus vieux que Ugrashravas (premier remaniement brahmanique d'obédience vishnouiste) . Il faut aussi noter la présence d'un quatrième conteur Samjaya qui narre la bataille au veiux roi des Kaurava, Dhritarashtra (or un Samjaya a été converti par Bouddha dans le Magadha : preuve supplémentaire d'un stade antérieur bouddhiste). ces différents conteurs sont pour Holtzmann lautant de traces laissés des différents remaniements. |
Edward W. Hopkins professeur au Bryn Mawr College trad. G. Schaufelberger |
La situation sociale et militaire de la caste dirigeante dans l'Inde ancienne, telle qu'elle se présente dans l'épopée sanscrite |
Anglais. Genre
: collecte de données touchant à l'exhaustivité.
Etude publiée in Journal of
American Oriental Society
13 (1889) p 53-376. Trad. G. Schaufelberger. Les épopées
sanscrites -
le Ramâyâna et
surtout le Mahâbhârata
- narrent des exploits
guerriers, des combats et tout un art de la guerre. Mais il est
très
difficile d'avoir une claire représentation, que ce soit du
matériel
même ou des usages que l'on en fait. Prenons le cas du char de
guerre,
l'arme par excellence de cette noblesse : comment était son
attelage,
le cocher a-til un siège identique à celui du guerrier ou
ce dernier
est-il toujours debout, combien de chevaux tirent ce char, y-a-t-il une
enseigne ou un étendard, quelle tactique est
généralement employée ?
Hopkins passe en revue de très nombreux passages pour obtenir
une ou
plusieurs réponses. Il y a trois noms pour désigner
l'enseigne,
l'étendart, le drapeau ; la tactique principale est de faire le
tour du
char ennemi et de tuer son cocher, on embarque sur le char des
carquois, des flèches par centaines. Chaque char a son bruit
reconnaissable que son cocher produit ; les chevaux sont de couleur
différente selon les chars et leurs maîtres ; un mât
se dresse à
l'arrière du char qui porte à son sommet une
enseignesouvent décorée de
pierres précieuse (l'abattre c'est le meilleur moyen de
démoraliser
l'ennemi et ses toupes). Ce qui ressort visiblement c'est la surévalutaion du char dans le récit épique et l'incertitude où nous sommes de bien des aspects de sa structure ou de son apparence. L'épopée nomme les choses sans les décrire vraiment, elle n'est guère "technique" ou bien s'adresse à un public qui n'a pas besoin de précisions parce que tout cela lui est connu. On se perd en conjectures dans certains cas. |
Edward W. Hopkins trad. G. Schaufelberger |
B. La Cavalerie & C Les éléphants |
La
cavalerie n'est pas un groupe organisée dans
l'épopée, elle
accompagne un char de guerre, le protège, et le cheval n'est pas
aiguillonné mais fouetté. On connaît l'importance des éléphants à cause de la surprise des troupes d'Alexandre le Grand. L'épopée nous dit qu'ils accompagnent par groupe de dix, voire de cinquante, le char de guerre ; ils sont montés par des soldats de basse naissance armés de crocs et de couteaux pour saisir leurs victimes au-dessous d'eux et leur trancher la tête; comme les chevaux on leur donne des noms et ils pleurent au combat ; ils font un bruit terrible. |
Edward W. Hopkins trad. G. Schaufelberger |
D. Les armes |
Flèches, massues, épées, lances, marteaux, armes magiques constituent ce chapitre. Les flèches sont les plus utilisées et eurs nombreux noms n'aident guère à déterminer leur forme ni l'arc qui sert à les tirer. Tout au plus l'auteur est d'avis qu'elles n'étaient pas empoisonnés (condamnées par la morale mais...) ni enflammées. Quand on n'ena plus, on continue le combat avec la massue, puis l'épée ou la lance. une évolution se note entre l'épopée ancienne et ce que Hopkins appelle la "pseud-épopée" (comprendre des versions tardives de l'épopée). Tant que la flèche domine, on est dans les parties anciennes, quand l'épée prend le dessus, on est dans les parties plus récentes. Enfin l'auteur met un terme à ces discussions sur l'emploi d'éventuelles armes à feu. que seraient les armes divines. or elles sont incantées par une formule magique, et à aucun moment tirées par un engin. Les yantra ou engins sont aussi bien des cuirasses, des baguettes de tambour, des cibles que des catapultes, etc. Cela ne peut faire penser à un canon. Quant à la poudre, si elle existait, elle ferait de la fumée : or jamais le texte n'en parle. |
Keller O. trad. G. Schaufelberger et Goethals H. |
Geometry of the sacrifice in the Sulbasutra of Vedic India |
français. Genre
: Etude. Extrait du Chapitre VI
("La géométrie du sacrifice dans les sulbasutras de
l'Inde védique")
de l'ouvrage intitulé La
figure et le monde.Une archéologie de la
géométrie.
Peuples paysans sans écriture et premièrescivilisations.
Olivier Keller. Paris,
Vuibert, 2006. Pages 139-168. Trad.
en anglais : G Schaufelberger et Helen
Goethals. Les Sulbasutras
présentent un
certain nombre de connaissances géométriques de l'Inde
ancienne, que l'auteur
entreprend de décrire et d'évaluer. O.Keller montre
comment le rituel védique, par le biais de modes
opératoires rigoureux pour
la construction et l'agrandissement d'autels védiques, a
créé
un embryon de corpus géométrique savant. Corpus savant
par ses solutions exactes
aux problèmes posés,lesquels préfigurent
certains aspects des Eléments
d'Euclide d'Alexandrie ; telles sont les constructions "à
la corde et aux piquets" (i.e. "à la règleet au compas"),
les problèmes
de quadratures (construction d'un carré égal en aire
à une figure donnée),
et le problème de la similitude (constructiond'une figure
égale en aire à
une figure donnée et de même forme qu'une autre). Mais
embryon de corpus, puisqu'il
s'agit seulement de construire des autels et non de fabriquer un
système
déductif à partir de définitions, d'axiomes et de
postulats ; c'est ainsi que
l'indispensable théorème de la diagonale du rectangle
(notre "théorème
de Pythagore") est clairement énoncé, mais sans
preuve.
|
Kokossoulas G. |
grec moderne. Historiographie de
la première ville grecque à se soulever contre la
domination ottomane. Lord Byron y est mort
|
|
Krichenbauer A. |
allemand. Où Ulysse fait
le tour de l'Afrique...Les positions dans le ciel des étoiles
permettent une datation du récit ; Calypsô et Circé
vivent aux Canaries. Erudition remarquable.
|
|
Krichenbauer A.
trad. G. Schaufelberger |
allemand. Visite de la Mer Rouge
par Ménélas selon cet érudit autrichien du
siècle dernier.
|
|
Krichenbauer A. |
allemand. Analyse des
indications temporelles dans l'Iliade.Deux systèmes temporels
s'opposent, l'un annuel plus ancien que l'autre journalier.
|
|
Lüders H. trad. G. Schaufelberger |
Le Jeu de dés dans l'Inde ancienne |
allemand. Comment jouait-on en Inde autrefois ? Question épineuse. Avec des noix et avec des dés. Avec les noix, on calcule à chaque lancer si le nombre de noix jetées à terre, divisé par 4, a un reste ou non ; avec les dés qui ont quatre faces, sont au nombre de trois et sont différenciés, il s'agit d'annoncer une combinaison (par exemple, 3 sur le dé 1, 4 sur le deux et 3 sur le trois soit 143) et de la réaliser (les combinaisons sont au nombre de 64 - cf. le livre du yi-king). Le travail d'Heinrich Lüders reste une référence. Rien de bien essentiel n'a pu, depuis, être dit sur la question. La traduction de l'allemand par G. Schaufelberger est une chance pour le lecteur francophone. |
Maas O. trad. G. Schaufelberger |
Les Errances d'Ulysse dans le Pont Euxin |
allemand. Etude parue en 1915 dans le Supplément scientiffique au rapport annuel du Lycée Evangélique de Gütersloch ; trad. G. Schaufelberger. Déjà Eustathe, évêque de Thessalonique (XIIèm s.), énonçait que pour les Anciens, naviguer dans la Mer Noire ou Pont Euxin, était une forme d'"exocéanisme" (voyage au-delà du monde habité, sur l'océan périphérique). Ici, le professeur O. Maas, se basant sur l'ancienneté de la colonisation grecque dans cette mer, place Eole et les Lestrygons dans la baie de Balaklavya (Crimée), les Cimmériens sur la presqu'île de Kertsch (Crimée), Scylla et Charybde, les Sirènes et les Planctes à l'entrée du Bosphore, l'île du Soleil dans les Dardanelles et Calypsô en mer Egée. Etude précise, multipliant les citations aux auteurs antiques, accompagnée d'un voyege de l'auteur sur les lieux mêmes mais que la guerre a écourté. |
Schaufelberger G. |
Dice game in old
India |
anglais.Résumé en langue anglaise des principaux aspects de l'article du savant H. Lüders, traduit de l'allemand (voir supra). Le jeu de dés en Inden'a cessé d'intriguer, tant les textes sont énigmatiques. Ce résumé donne de façon synthétique les résultats obtenus par H. Lüders. |
Schaufelberger G. |
Le Jeu de dés
dans l'Inde ancienne |
français. Résumé en langue française des principaux aspects de l'article du savant H. Lüders, traduit de l'allemand (voir supra). Le jeu de dés en Inden'a cessé d'intriguer, tant les textes son |
Sharma A. (University McGill- Montreal)
trad. G. Schaufelberger |
Shûdra, sûta et shloka : pourquoi le Mahâbhârata est-il écrit principalement en mètre anustubh ? |
français.
Publié in Indo-Iranian
Journal 43, 2000, p. 225-278.Trad. G. Schaufelberger. Sur les 75 000 strophes que comporte le Mahâbhârata, 70 000 sont écrites en anustubh, c'est-à-dire en 4 x 8 syllabes. L'origine de ce mêtre est sans doute la gayatrî (3 X 8 syllabes) utilisée dans les Veda. Dans une perspective sociologique, l'auteur de l'étude montre que les shûdra (serviteurs, représentants de la quatrième caste) comme les femmes ont progressivement été exclus des sacrifices védiques (à l'origine leur présence est nécessaire). C'est pour compenser leur exclusion que le Mahâbhârata aurait été composé à leur usage (comme l'enseigne la Bhagavata purâna ( I, 4). Différentes preuves sont alors avancées, ne serait-ce celle des sûta (cochers ou bardes) qui sont chargés de composer et de réciter l'épopée : leur statut de caste mixte les assimile à la place contestée des femmes et des serviteurs. |
Vieja Y Clavijo Joseph |
espagnol. Historiographie des Canaries portant sur le mirage d'une huitième île vue et jamais atteinte. |
|
Albrecht Weber professeur de sanscrit Université de Berlin trad. G. Schaufelberger |
- II - 6 "Les informations grecques
sur l'Homère indien avec des
aphorismes sur les influences grecques et chrétiennes" ;
II - 8 "Histoire de l'astronomie
indienne"
|
Allemand. Genre
: Etude thématique. Publiée in Zeitschrift
für die Kunde des indischen Alterthums (1853). Trad.
Schaufelberger. Deux auteurs grecs - Elien et Dion Chrysostome - affirment qu'Homère a été connu des Indiens ; il s'agit en fait du Mahâbhârata dont l'histoire a paru aux voyageurs grecs (à juste titre) ressembler à celle de l'Iliade. Pour A. Weber, cette connaissance (ou reconnaissance) provient des échanges entre Alexandrie et l'Inde au temps de César. De même, des indiens ont eu connaissance du christianisme, comme cela se voit à certaines légendes autour de Krishna ou de Shiva ; l'incarnation chrétienne se muant dans la série des avatars. Le second article est une démonstration, à partir de textes astronomiques indiens, que l'astronomie grecque, sa division zodiacale, le nom des constellations, ont migré dans le monde indien ; les similitudes entre ces deux astronomies trouvent ainsi son explication. Schlegel ne le pensait pas : en effet, il faut considérer quatre périodes (les deux premières védique et post-védique où l'astronomie est purement indienne, et une troisième où l'influence grecque se voit) ; une quatrième période est celle où les indiens influencent les arabes jusqu'à ce que leurs élèves les dépassent. Influences croisées complexes. L'étude porte alors sur un traité de Balabhadra "Hâyanaratna" (hâyana = année en arabe ; ratna = perle en sanscrit), datant de 1665 ; Balabhadra a vécu à Kânyakubja sous le shah Jehan ou Aurungzeb. Le manuscrit date de 1777. Après s'être demandé si l'on a le droit de parler sans souillure la langue des Yavana ( = ioniens, tout étranger), il passe en revue une série d'astronomes et de traités, il décrit les signes du zodiaque, la force de chaque planète selon leur position, pour finir par les conjonctions planétaires (ou yoga ; il y en 16). on découvrira le sens de "ictisal" (grec de Ptolémée) pour désigner la poussée qu'exerce une planète rapide sur une lente. la dernière partie est d'ordre astrologique. |
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