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PUBLICATIONS
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EDITIONS
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CARÂCARA
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CATALOGUE INTEGRAL DES OEUVRES
N'hésitez pas à donner votre avis que nous ne
manquerons pas de transmettre à qui de droit : pour chaque
auteur, n'est-ce point la plus belle récompense que d'entamer un
dialogue amical avec ses lecteurs (l'insulte sera censurée)? Il
a été dit que les livres étaient de
véritables lettres - parfois épaisses- adressées
à des amis. Et Paul Valéry de nous rappeler qu'il vaut
mieux être lu cent fois par un ami qu'une fois par mille
personnes indifférentes. Nous vous souhaitons "bonne lecture" et
d'amples "joies".
TITRES ET COLLECTIONS
En cours
d'élaboration permanente
Année
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Auteurs
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Titres
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Collection |
Aperçus
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1987/2000
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2000
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G. Vincent
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TRACTATUS |
L'étude
topologique de l'espace est une source d'intelligibilité; lors
du passage pour un objet matériel ou immatériel
d'une forme dans une autre, on pose l'existence d'un espace abstrait (
les sept catastrophes) qui sert à expliquer sa transformation.
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1989
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idem
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TRACTATUS |
Etude comparative de la
représentation de l'espace dans des navigations imaginaires.La
théorie des catastrophes fournits un outil d'analyse performant. Le concept d'"acméité"
ouvre sur les moyens que nous utilisons pour inventer (ars inveniendi)
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1987
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idem
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TRACTATUS |
Parcours de la
littérature irlandaise pour en expliquer le dynamisme. La culture irlandaise a eu à "passer"
d'un stade à un autre par trois fois (du paganisme au
christianisme, du gaélique à l'anglais, de l'anglais
à l'indépendance). L'emploi de la théorie des
catastrophes permet de rendre intelligible ce type de
phénomène où une culture est obligée pour
ne pas disparaître de "sauter" dans une autre.
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1995
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idem
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TRACTATUS |
Modélisation
(première version logicienne) de différents faits
littéraire: le cahier bleu-gris (de 1.1.1 à
8.2.2) consacré à la création et à
l'évaluation d'une oeuvre littéraire (le champ
littéraire détermine nos façons de juger) ; le
cahier vert-bleu (de 1.1.1 à 2.8.11) plus orienté
vers les modes d'historisation de la Littérature et vers ses
constituants (prégnances et saillances) ; le cahier bleu-vert
(de 3.1.1 à 3.4.4) s'intéressant à la construction
interne d'équilibres.
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1996-1997
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idem
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TRACTATUS |
Construction d'une
intelligibilité du domaine littéraire sur de nouvelles
articulations conceptuelles: recensement des "constituants" de la
Littérature, formules régulatrices d'une oeuvre, art de
la déformation ou moyen d'articuler le réel, etc.Pour une
topologie de la Littérature.
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1999
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idem
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TRACTATUS |
Cours consacré à
la Littérature du XXème siècles dans le cadre des
concours de culture générale. Une problématique
englobante domine de longues périodes de la
créativité littéraire. Celle du XXème
siècle se nomme "énigmaticité". On en dira
l'origine et les conséquences : comment les auteurs ont
peuplé cet espace délimité par la
problématique en cause. On suppose enfin la fin de cette
problématique et son remplacement
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1985
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idem
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TRADUCTION |
Anonyme IXème s ; texte
et trad. G. Vincent. Latin médiéval très
"hibernique". Récit de merveilles par diversa loca oceani vues
par un moine irlandais, récit très célèbre
du moyen-âge. (La première partie est une étude sur
"La fascination exercée par la légende de saint
Brendan" - que l'on peut trouver séparée ci-dessous
aussi)
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1985
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idem
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TRACTATUS |
Etude de la fortune et des continuations de la Navigation de saint Brendan, chez les hagiographes médiévaux (reflet évident de la culture médiévale), chez les géographes et historiens ( e.g. la découverte de l'Amérique), les érudits modernes (rapports paganisme-christianisme; symbolique et imaginaire;etc. ). | |
2001
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J.-Yves Barbe | EPOS |
Genre : Nouvelle. Dans le monde paysan, ou ce qu'il en reste, la détresse humaine a ses propres issues, ses façons silencieuses de s'exprimer. Espace des labours, lisse et rectiligne contre espace tourmenté et brisé des coeurs. | ||
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A. Krichenbauer
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TRADUCTION |
Vienne, 1877, traduit
de l'allemand par G. Schaufelberger. Genre : Erudition. Ce savant
érudit a pensé de placer une partie de l'Odyssée
dans l'Océan Indien ; ici, le retour de Ménélas
raconté qux chants III et IVde l'Odyssée. L'île du
Pharos est selon lui Socotora (golfe d'Aden).
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L. Loisy
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TRACTATUS |
La
problématique de ces deux livres est de construire un continuum
entre les désirs émis et les données
amassées, instances en droit de donner des configurations
très particulières aptes à former un substrat de
réalité. Or définir la réalité avant
tout comme un phénomène propagatif, comme un processus
invasif régulé et différencié à
l'infini, conduit à édifier une théorie des
conséquences, ni causaliste ni finaliste.
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S. Liguren |
EPOS |
Genre : Théâtre. Mise en scène virtuelle ou construction rêvée de la navigation de saint Brendan selon une technique tendue vers une pure oralité pour des temps à venir jugés incertains. Texte déconcertant de beauté assez lyrique. | |
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G. Vincent
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EPOS |
Genre : Conférence
/article. Comparaison entre trois épopées Enéide,
Odyssée et Mahâbhârata. Cette dernière permet
de redessiner le profil épique. Oralité et
écriture. La notion de "nostos" "est revisité : loin
d'être un retour, cette notion était primitivement un
"départ" vers l'au-delà (comparer Ulysse, Ajax,
Ménélas, Agamemnon, Nestor / les cinq Pândava et
Krishna)
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G. de Scudéry
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EPOS |
Genre : Epopée. Ce
poème épique de 11000 vers datant de 1654 n'a jamais plus
été réédité. Il conte comment Alaric
roi des Goths s'empara de Rome en 410 ap. J-C. Son auteur vécut
tout aussi aventureusement
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Oudeis
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TRACTATUS |
. Genre : article
universitaire. Cet article se veut ni historique ni descriptif mais
opte pour définir comment se construit l'espace d'une utopie
(méthode dite de spatialisation des faits littéraires).
Il intéresse pour la correspondance établie entre un
espace réduit au point et un langage réduit à des
déterminants
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G. Kokossoulas
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TRADUCTION |
Trad. Y. Le Mahieu. Genre :
Histoire locale. Etude architecturale et historique de la ville de
Missolonghi, première ville grecque indépendante en 1830,
célèbre pour sa lagune et ses couchers de soleil. Le
matériel utilisé (cartes postales, journaux
d'époque, photos d'archives ou photos personnelles, etc.) est
remarquable. Méthode moderne de reconstitution historique.
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L. Vincent
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EPOS |
Genre : Poésie classique.
Voyage sur les rives les plus imaginaires et historiques de la
Méditerranée. Poèmes pris à
diférents recueils édités.
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N. Trevync
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EPOS |
Peut-on écrire une
épopée de nos jours ? C'est toujours sur des
décombres d'un monde disparu que l'épopée surgit
et rien n'est plus caractéristique de notre époque que
cet état de ruines, non pas seulement matérielles
(quoique la planète soit bien malmenée), mais ruines
psychiques, mentales, débris d'idéologies et de
religions, morceaux de croyances et d'imaginaires, écroulements
des au-delà et montée des barbaries et des
fanatismes.Tentative d'écriture épique pour notre
époque.Dix chants, environ 4000 vers.
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Impératrice Eudocie
Athénaïs
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TRADUCTION |
Poème écrit vers
440 après J-C. Trad. N. Trévync.Grec tardif. Roman
byzantin en vers où la magie a grand rôle. Cyprien tente
de séduire une jeune fille convertie au christianisme
grâce à des maléfices.
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2002 |
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A. Krichenbauer
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TRADUCTION |
Berlin, 1877, trad. G.
Schaufelberger. Genre : Erudition. Ce savant autrichien médaille
d'or pour l 'Art et pour la Science, conçoit l'Odyssée
comme un parcours autour de l'Afrique ; les arguments accumulés
autour des Canaries sont sans doute la partie la plus
intéressante de sa recherche. Calypsô y a pour soeur
Circé et les îles des Canaries les abritent. V.
Bérard, l'érudit français, auteur d'un
itinéraire méditerranéen pour l'Odyssée,
cite ses livres.
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Fr. Joffrin |
TRACTATUS |
Genre : Psychanalyse. Cet
article basé sur une lecture du Banquet de Platon analyse la
notion de Désir et rapproche le mythe Platonicien de la
pensée orientale. Le "manque" se rapproche des
expériences du vide du Taoisme.
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G. Schaufelberger, G.
Vincent
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EPOS |
Genre : Mythe. Cette version du
déluge nous place en Inde, Noë s'appelle Manu, son arche
flotte pendant des milliers d'années avant de s'accrocher au
sommet de l' Himalaya... Nous sommes à la fin d'un cycle de
306.720.000 années, soit un manvantara ou "Age de Manu".
D'autres déluges ont eu lieu et auront lieu.
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A.
Barthélémy, J. Méry
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EPOS |
Paris, 1831. Genre :
Epopée.Ces deux poètes sous la Restauration, osent
célébrer l'Empereur.Ils feront de la prison.C'est un des
premiers témoignages de la légende napoléonienne
en train de devenir littérature. Bonaparte est en Egypte,
l'Orient est terre de songes et de conquêtes.
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Anonyme irlandais
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TRADUCTION |
London, 1886.
Genre : Mythologie. Ce texte tiré de deux manuscrits du
moyen-Age irlandais (ms. Stowe n°992 et ms. du Livre de Ballymote
-XIIIème et XIVème siècle), écrits en
vieil-irlandais, ont fait l'objet d'une transcription et d'une
traduction en langue anglaise par Kuno Meyer. Ulysse y vit
d'étranges aventures où l'imaginaire celtique s'exprime.
Mais ce récit conserve peut-être un schéma narratif
indo-européen bien antérieur à sa rédaction
dont le monde grec et indien sont aussi les garants.
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A. Krichenbauer
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TRADUCTION |
Vienne, 1874, trad. G.
Schaufelberger.L'auteur analyse les indications temporelles
présentes dans l'Iliade ; il pose qu'elles renvoient à
des notations annuelles..Deux systèmes temporels s'opposent,
l'un plus ancien que l'autre.
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Anonyme (IXème s. )
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TRADUCTION |
Manuscrit latin de la BN n°
12404 folio 247-250 Trad. G. Vincent. Genre : Hagiographie. Saint Malo
fut un compagnon de saint Brendan. Récit de ses miracles. Un
saint très humain. Ce texte prend appui sur la Navigation de
saint Brendan.
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Nick. J. Allen (comparatiste, Maître de Condérence de
l'Univ. d'Oxford)
I |
EPOS |
Genre : article
paru en 1993 in SALG Newsletter
40, p. 39-43.
Trad. G.
Schaufelberger. L'auteur relève d'étranges
analogies dans les épisodes des errances d'Ulysse et un
pèlerinage effectué par Arjuna apparaît.
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Nick. J. Allen (comparatiste,
Maître de Condérence de
l'Univ. d'Oxford) II |
Pourquoi Ulysse est-il devenu un cheval |
EPOS |
Genre : article paru en 1997 in JASO 26 (2), p. 119-131. Trad. G. Schaufelberger.Une curieuse tradition des scholiastes veut qu'Ulysse se fût transformé en cheval c'est par le biais du sacrifice du cheval (ashvamedha) qui est une tradition indienne que l'explication | |
G. Vincent .
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TRADUCTION |
Anonyme indien (IVav. J-C -IV ap. J-C. Mahâbhârata, Livre XIII, ch. 70).Genre:upanishad. Récit d'une descente aux enfers, chez Yama, dieu des morts,ce jour-là absent. | ||
G. Vincent .
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EPOS |
Genre :
conférence/article. L'explication et le terme de "mirage" datent
du XVIIIème s. mais rien n'interdit de penser que des hommes ont
vu des mirages et en ont rendu compte bien avant. En fait les
témoignages sont là : chez Aristote, Pline, en Chine
où e "marché marin" vaut pour la disparition de
Dvâraka (ville de Krishna dans le Mahäbhârata).
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J. Vieja Y Clavigo
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TRADUCTION |
Madrid, 1772, trad. Y. Le
Mahieu. Genre : Historiographie des Canaries portant sur le mirage
d'une huitième île vue et jamais atteinte. Des
expéditions eurent lieu du XVIème s. au XVIIIème
s. Une île était en vue au large de Goméra et de
Hierro.
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G. Schaufelberger
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EPOS |
Instrument de travail pour une
meilleure connaissance de la plus grande épopée sanscrite
(IVème s. av J-C - IVème s. ap J-C). Résumé
exhaustif.
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2003
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Fr. Joffrin (docteur psychopédiatre) |
Tirésias et le troisième oeil - La fonction de divination dans le cycle thébain | TRACTATUS |
Genre :
mythologie et psychisme. Nous vous invitons à vous reporter à la seconde version plus développée et
approfondie de cette remarquable étude (année 2009). On connaît mieux l'histoire d'Oedipe-Roi que celle d'Oedipe à Colone. Pourtant ces deux aspects de sa vie sont une progression vers l'illumination (Tirésias le devin est aveugle comme Oedipe ). Comparaison avec les chakras du tantrisme indien et avec la Kabbale: stades de construction de la personnalité dont la psychanalyse est aussi garante. On pourra consulter aussi cet article sur le site du docteur Auriol : http://auriol.free.fr. |
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Dr. Bauhofer A. |
Histoire de la ferme
Schaufelberg sur l'Allmann |
TRADUCTION |
Historiographie d'une ferme de la Suisse allemande depuis le Moyen Age jusqu'à nos jours. Bel exemple de continuité. On y apprend, par cet exemple, le complexe système des fermages d'autrefois, les répartitions d'héritage et les anciennes mesures qui ordonnaient les vies d'autrefois. Traduction G. Schaufelberger. | |
L. Loisy | Problème métaphysique I "A qui parler?" | TRACTATUS |
Tout part de l'hypothèse suivante : "le seul interlocuteur que nous pourrons avoir sera quelque dieu". Proposition dont on ne cherche pas à fonder la validité mais plutôt à vérifier la fécondité. Or tout entretien de ce type génère des altérations qui sont autant de modes d'individuation lisibles : eccéités en somme repérées grâce à cet échange. | |
P. Lal
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Discours de
clôture |
EPOS |
Discours publié in "The Mahabharara
revisited", ed. R.N. Dandekar, Sahitya Akademi, New Delhi 1990
-traduction G. Schaufelberger - |
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2004
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N. Trévync | Hommage à Gauguin |
EPOS |
Sous une forme poétique, selon une progression due aux deux voyages du peintre, N. Trévinc décrit la visée acquise de l'intérieur par Gauguin ; ce sont les personnages mêmes des tableaux qui s'adressent au peintre et l'invoquent : qui rend la vie à l'autre, qui la donne et qui la reçoit ? L'hommage se situe dans cette relation si belle. | |
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G. Vincent |
Le résiduel et le relictuel pour
appréhender l'Histoire en Inde |
TRACTATUS |
Genre : conférence/article.Le résiduel et le relictuel pour appréhender l'Histoire en Inde. Deux termes en sanscrit se partagent la notion de " reste " : prasâda et shesha. Le premier renvoie à un changement de nature (saut qualitatif), le second à une réduction à de l'infini. Ces deux aspects du " reste " ne s'excluent pas mais aboutissent à construire la singularité d'un événement selon une méthode différente de celle de l'historien occidental. Cela ne peut donc signifier que l'Inde n'a pas de conception historienne. Le " reste " désigne un processus de séparation et de construction très particulier qui hante la culture indienne ; les faits sont " rabattus " sur ce plan, et non sur un plan spatio-temporel. Il faut seulement différencier le " reste " du " résultat " : en somme deux logiques de l'événement. |
L. Loisy |
Problème métaphysique II "Où le monothéisme place Dieu sur les chemins" |
TRACTATUS |
Pour différencier trois types de religion (totémisme, polythéisme, monothéisme), l'auteur analyse leur construction de l'espace. Le monothéisme y apparaît comme le produit de l'espace totémique et de celui polythéiste. Ce produit correspond moins à effectuer un tableau de la réalité (les événements y laissent pour traces que des impacts qui forment un ensemble de sections frontales) qu'une perception d'un cheminement (retrouver le trajet d'arrivée des événements par une position oblique). La divinité n'est point pour autant source de ces arrivées (point de fuite de la perspective), elle est seule capable de voir tous les trajets en même temps, elle n'est pas de l'autre côté du monde mais de ce côté-ci, nous aidant à voir, nous propulsant sur ces chemins ouverts, sans doute nous accompagnant. tant par la méthode que par les résultats, l'analyse est surprenante. | |
P. Glentz | L'infini des êtres dans Sylvie de Gérard de Nerval | TRACTATUS |
Analyse de ce texte si fameux des Filles du Feu de Gérard de Nerval selon une méthode toute "spatiale". L'incessant glissement d'un lieu à un autre, d'une évocation à une autre, y est lu comme une tentative d'initiation qui échoue. Le narrateur - nouvel Orphée - ne réussit pas à voir les efforts de la Beauté à s'incarner (cela est symbolisé par Sylvie) et se réfugie dans l'illusion de l'au-delà. Seule son écriture capte ce pouvoir de la Beauté à hanter les mots et à transfigurer le quotidien. | |
R. Herkenrath | Le Voyage polaire d'Ulysse d'après une très ancienne relation d'un voyage polaire |
TRADUCTION |
Article paru dans Stimmen der Zeit (Octobre 1925).Traduction G. Schaufelberger. L'auteur s'appuie sur quatre passages énigmatiques de l'Odyssée (les Lestrygons, Circé, les Cimmériens, et Circé à nouveau) pour soutenir la thèse qu'Homère a eu connaissance de récits parlant des jours sans nuit du Grand Nord au solstice d'été,des aurores boréales (ou "danses de l'aube" ch XII-4), des nuits sans fin aussi. Il aurait alors "inséré" ces passages sans adapter la description du payasage qui reste méditerranéen. Ce contraste ne fait que renforcer l'idée d'insertion. La préface reprend la question en des termes contemporains. | |
N. J. Allen
(Maître de Condérence de l'Univ. d'Oxford) III
|
ARJUNA ET ULYSSE : une approche comparative |
EPOS |
Article paru dans SALG Newsletter 40, p. 39-43,1993.Traduction G. Schaufelberger. Ce comparatiste, proche des théories de G. Dumézil, compare un pèlerinage du Mahâbhârata que fait le héros Arjuna (sorte de tour du monde de gauche à droite ou pradakshina) avec le périple d'Ulysse. Cinq rencontres féminines caractérisent ces deux voyages. On y voit, par exemple, des femmes métamorphosées en crocodiles attaquent Arjuna avant de retrouver leur forme originelle. L'épisode des Sirènes d'Ulysse en serait l'équivalent dans l'Odyssée. Un schéma narratif pré-indo-européen se manifesterait là. | |
2005 |
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G. Vincent |
Présentation des travaux de N. J. Allen |
EPOS |
Présentation
synthétique des articles de N. J. Allen ici
présents sur le site ; note sur l'auteur (on pourra trouver
l'adresse de son site) ; éléments d'une discussion
éventuelle avec certaines de ces thèses en fonction des
recherches actuelles des comparatistes étudiant
l'idéologie indo-européenne ancienne. |
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N. J. Allen |
Comparaison d'Homère et récit de Vyâsa |
EPOS |
Article paru dans Journal of Mediterranean Studies 6(2), 1996, p. 206-211.Traduction G. Schaufelberger. Une comparaison d'Homère dans l'Odyssée ((V-394- 7 :"comme quand des enfants voient rendu à la vie un père qui resta longtemps couché dans la souffrance, rongé par elle, ...et pour leur joie les dieux l'ont délivré de ce fléau, ainsi pour son bonheur parut la terre") n'a pas grand sens (pourquoi Ulysse est-il comparé à des enfants? Un seul à plusieurs ? Qui se réjouit, le malade ou ses enfants? ) à moins que l'on ne la rapproche d'un extrait du Mahâbhârata (livre III, ch. 39, versets 25-30) : Arjuna, le héros indien entreprend un voyage vers le ciel, pratique des austérités telles que cela inquiète un groupe de sages (rishis) qui demande au dieu Shiva de l'interrompre. Ces sages sont en fait les enfants de la comparaison homérique. L'article porte donc sur quelques vers empruntés aux deux épopées. | |
N. J. Allen (Maître de Condérence de l'Univ. d'Oxford) V
|
Argus et Hanuman: le chien d'Ulysse à la lumière du Mahâbhârata |
EPOS |
Article paru dans Journal of Indo-European Studies 28 (1-2), 2000, p. 3-16. Traduction G.Schaufelberger. Argos est le vieux chien d'Ulysse : il est le seul à le reconnaître à son retour et meurt aussitôt après ; Hanuman est un vieux singe, le demi-frère de Bhîma (héros de l'épopée sanscrite) auprès de qui il se fait reconnaître comme tel. Argos comme Hanuman vivent à l'écart du monde habité. Bhîma comme Ulysse sont en voyage. Dix huit points de comparaison appuient la ressemblance. | |
N. J. Allen (Maître de Condérence de l'Univ. d'Oxford) VI
|
Imra, pentades et catastrophes |
EPOS |
Article paru dans Ollodagos 14, 2000, p. 278-308. Traduction G.Schaufelberger. Au pays des Kafirs (nord-est de l'Afghanistan), Imra est le dieu souverain (l'équivalent de Brahmâ en Inde) ; la fin du monde qui y est racontée ressemble à celle des quatre yugas (ou Ages cosmiques) du monde brahmanique, aux divisions légendaires des peuples iraniens ou aux versions grecques du Déluge. Le dieu souverain émet quatre fonctions tandis qu'à son rôle correspond un double négatif ou dieu de la Mort (d'où cinq fonctions ou une pentade). | |
N. J. Allen (Maître de Condérence de l'Univ. d'Oxford) VII
|
Athéna et Durgâ : déesses guerrières dans les épopées grecque et sanscrite |
EPOS |
Article
paru dans Athena in the classical
world, Deacy & Villing ed., 2001, p. 367-382. Traduction G.Schaufelberger. Le retour d'Ulysse (Odyssée,
livre XIII) transporté par les
Phéaciens, cachant son trésor dans l'antre des nymphes
près d'un olivier "hors du chemin", rencontrant
Athéna
déguisée, a un correspondant dans le Mahâbhârata
au livre IV (livre de Virâta). Les héros
indiens vont vivre incognito, pendant un an, à la cour du roi
Virâta. Ils cachent leurs armes dans un arbre "loin du
chemin", font une
prière à la déesse Durgâ, massacrent le
général du roi qui a tenté de séduire leur
épouse (comme Ulysse massacre les prétendants). Le
royaume de Virâta est à l'Ouest comme celui d'Ithaque. |
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N. J. Allen (Maître de Condérence de l'Univ. d'Oxford) VIII
|
Pénélope et Draupadî: la validité de la comparaison |
EPOS |
Article
paru dans La Mythologie et
l'Odyssée. Hommage à Gabriel Germain, Hurst &
Letoublon ed., Geneva, Droz, 2002, p. 367-382. Traduction G.Schaufelberger. Draupadî, l'épouse commune des héros
indiens du Mahâbhârata,
et
Pénélope connaissent
des situations similaires : les thèmes se rejoignent comme
celui de la toile tissée et détissée de
Pénélope rappelle la robe de Draupadî qui ne cesse
d'enrouler sa taille lorsqu'on essaie de dénuder Draupadî;
comme celui de l'arc
qu'aucun prétendant de Pénélope ne
réussit à tendre tandis que le mariage de
Draupadî a lieu avec une épreuve d'arc. Etc. |
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N. J. Allen (Maître de Condérence de l'Univ. d'Oxford) IX
|
Les crocodiles qui se transforment en nymphes |
EPOS |
Article
paru dans Ollodagos 14, 1999,
p. 151-167. L'auteur reprend une comparaison entre le pèlerinage
d'Arjuna rencontrant des apsaras ou nymphes devenues des
crocodiles (Mahâbhârata I, 200 -213) et l'épisode
d'Ulysse affrontant les Sirènes (Odyssée XII, 165-200).
Mais il y ajoute l'idée qu'il s'agit d'un type de mariage
inférieur. La trifonctionnalité dumézilienne ne
suffit plus comme explication : une quatrème fonction
(transcendante) et une cinquième (très négative)
encadrant les trois ordres aux deux extrémités (en somme
en dehors des normes sociales) s'imposent comme les solutions
à penser. |
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N. J. Allen
(Maître de Condérence de l'Univ. d'Oxford) X |
Arjuna et la deuxième fonction : un point crucial dans l'oeuvre de Dumézil |
EPOS |
Article paru dans Journal of Royal Asiatic Society, Series 3,9(3), 1999, p. 403-418. Traduction G.Schaufelberger. Arjuna est un représentant pour G. Dumézil de la deuxième fonction (la guerre). L'auteur reprend la discussion. La position de ce héros est trop singulière pour que ne s'impose pas la nécéssité d'une quatrième fonction ambivalente (une partie positive : Arjuna/ une autre négative : Karna - demi-frère d'Arjuna). La quadri-fonctionnalité permettrait de mieux interpréter certains faits culturels indo-reuropéens : les 4 castes en Inde, les quatre Ages, la place du dieu des dieux (en dehors de la société divine), etc. Arjuna, au livre IV du Mahâbhârata se déguise en danseur et eunuque : n'est ce pas le meilleur indice de cette externalité fondamentale du héros ? | |
N. J. Allen
(Maître de Condérence de l'Univ. d'Oxford) XI |
La Préhistoire indo-européennes du yoga |
EPOS |
Article
paru dans International
Journal
of Hindu Studies 2, 1998, p. 1-20 .Traduction
G. Schaufelberger.L'Odyssée,
le Mahâbharata, les
commentaires de Patanjali et le Shvetâshvatara
Upanishad sont rapprochés : a) Arjuna quitte ses
frères et leur épouse commune, part pour un long
voyage vers l'Himalaya où il pratique une terrible ascèse
qui l'épuise, lutte contre le dieu Shiva,puis est
reçu par le dieu Indra dans son palais, enfin il revient
auprès de ses frères ;b) Ulysse quitte
Calypsô, navigue 17 jours, lutte contre le dieu
Poséidon
et épuisé arrive ches les Phéaciens qui
l'accueille , enfin il
rentre chez lui; c) Patanjali décrit cinq obstacles que
rencontre l'adepte du yoga et ces obstacles sont comme les phases d'un
voyage ; d) l'Upanishad reprend l'idée d'un voyage avec cinq
sortes d'obstacles (l'errance, le découragement, la
maîtrise des
sens, le brouillard,etc.) . Une structure quinaire (cinq
fonctions : rappelons que l'auteur ajoute aux trois fonctions
duméziliennes deux autres fonctions) se devine qui s' origine
dans un proto-récit indo-européen. |
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N. J. Allen
(Maître de Condérence de l'Univ. d'Oxford)
XII
|
"Mahâbhârata et Iliade: une commune origine ?" |
EPOS |
Article paru dans Annals of the B.O.R.I., vol
LXXXIII, 2002, pp. 165-175. Traduction
G. Schaufelberger.Cinq chefs
(Bhîshma, Drona, Karna, Shalya, Ashvatthâman) se
succèdent durant les dix huit jours de guerre du Mahâbhârata (la
durée de leur commandement décroît de moitié
: 10 jours, 5, 2, 1/2, 1
nuit). La fin de la guerre de Troie (non racontée par
Homère) fait
succéder cinq chefs : Hector, Penthésilée, Memnon,
Eurypile, Néoptolème
ou le cheval de Troie. Des correspondances s'établissent entre
ces deux
listes : par exemple, Bhîshma est tué par une
guerrière Shikandinî qui
s'est réincarnée en guerrier (Shikandin) comme Hector est
trompé par
Athéna déguisée en un guerrier Deiphobos ; Memnon
est fils de l'Aurore
comme Karna est fils du Soleil ... Seule la phse 5 inverse le rapport :
Ashvatthâman se venge des vainqueurs par une nuit de massacre
tandis
que dans le cycle troyen, c'est le fils d'Achille,
Néoptolème, qui
ravage la ville vaincue.
L'idée d'une origine commune à ces deux épopées se renforce. |
|
G. Vincent
|
"L'ombre
d'Alexandre le Grand dans le Mahâbhârata
ou les
manières d'enregistrer une expédition guerrière" |
EPOS |
Genre : conférence/article. (journée d'étude de l'ARI - Université de Provence mai 2005) L'expédition d'Alexandre a suscité dans le monde gréco-romain bien des commentaires et des récits. Est-elle passée inaperçue dans le monde indien ? Il se trouve que le Mahâbhârata et le Bhagavata Purâna font état d'un curieux personnage nommé Kâlayavana ("l'Ionien porteur de mort") assiégeant la ville de Krishna. L'enchaînement des épisodes selon Quinte-Curce ou Arrien et selon les deux textes indiens est suffisamment identique pour que le rapprochement entre Alexandre et Kâlayavana s'avère possible. | |
G. Vincent |
Alexander's
shadow in the Mahaâbhârata
|
EPOS |
Traduction du précédent article en anglais par G.Schaufelberger. |
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2006 |
||||
M. Calvet |
Alexandre est dans sa tente |
EPOS
|
Genre : Nouvelle. Nous sommes juste avant le commencement de l'Iliade. Achille s'interroge sur son engagement dans cette guerre. S'il s'absentait, les hommes perdraient la possibilité de l'espoir. | |
G. Vincent |
L'Anugîtâ,
un exposé des doctrines sâmkhya et yoga au sein du Mahâbhârata |
TRACTATUS |
Genre
: Conférence donnée à Bitche au Congrès de
la Fédération française de Hatha yoga - 25-07-06.
L'Anugîtâ se présente comme la suite de la
Bhagavatgîtâ, et s'inserre dans le Livre XIV du Mahâbhârata. Ce texte
spéculatif n'a pas connu le succès de la
Bhagavatgîtâ en dépit de notions en partie
empruntées aux systèmes philosophiques du yoga et du
sâmkhya mais selon une optique originale qu'une traduction (la
première en langue française) met en évidence. |
|
G. Vincent |
Anugîtâ,
an exposé on sâmkhya and yoga doctrines in the Mahâbhârata |
TRACTATUS |
Traduction en langue anglaise du texte de la conférence précédente par G. Schaufelberger. |
|
H. Lüders |
Le jeu de dés dans l'Inde ancienne |
TRADUCTION |
Genre
: Article paru à Berlin en 1907 (Das
Würfelspiel im alten Indien,
Abhandlungen. Geselschaft der Wissenchaften Göttingen, volume
IX,fasc. 2, p.1-75) ; trad. G. Schaufelberger. L'auteur tente de
résoudre l'énigme du jeu dans l'Inde védique et
épique. L'étude érudite des traités de jeu,
des commentateurs et des textes eux mêmes permet de distinguer au
moins deux types de jeu : avec des noix et avec des
dés. Avec les noix, on calcule à chaque lancer si le
nombre de noix jetées à terre, divisé par
4, a un reste ou non ; quant aux dés qui ont quatre
faces, ils sont au nombre de trois et sont
différenciés, il s'agit alors d'annoncer une combinaison (par
exemple, 3 sur le dé 1, 4 sur le deux et 3 sur le trois soit
143) et de la réaliser (les combinaisons sont au nombre de 64 -
cf. le livre du yi-king). Le travail d'Heinrich Lüders reste une
référence. Rien de bien essentiel n'a pu, depuis,
être dit sur la question. La traduction de l'allemand par G.
Schaufelberger est une chance pour le lecteur francophone. |
|
Dr. Fr. Joffrin (psychiatre) |
Lecture d'Oedipe à Colonos [Appendice : A propos des chakras] |
TRACTATUS |
Genre
: Article proposant une lecture, au carrefour de la
psychanalyse et des concepts indienns des chakras, du mythe d'Oedipe
saisi dans la dernière partie de sa vie. La pulsion scopique l'a
mené au stade de la connaissance mais il lui reste à
trouver une place, à retrouver une unité, à
retrouver l'usage d'un corps (pulsion tactile), d'un langage, d'un
contact avec les dieux. Autant dire que c'est beaucoup pour cet homme
éprouvé. L'analyse de Fr. Joffrin relève dans la
tragédie grecque de Sophocle Oedipe
à Colonos, des étapes que la théorie
indienne des chakras peut prendre en compte. Ce comparatisme est
fécond et restitue au texte beaucoup d'intérêt. On pourra consulter aussi cet article sur le site du docteur Auriol : http://auriol.free.fr. |
|
G. Schaufelberger |
Dice game in old India |
TRADUCTION |
Genre:
Epitomé. Résumé en langue anglaise des principaux
aspects de l'article du savant H. Lüders, traduit de l'allemand
(voir supra). Le jeu de dés en Inde n'a cessé d'intriguer,
tant les textes sont énigmatiques. Ce résumé donne
de façon synthétique les résultats obtenus par H.
Lüders. |
|
G. Schaufelberger
|
Le jeu de dés dans l'Inde ancienne |
TRADUCTION |
Genre: Epitomé. Résumé en languefrançaise des principaux aspects de l'article du savant H. Lüders, traduit de l'allemand (voir supra). Le jeu de dés en Inde n'a cessé d'intriguer, tant les textes sont énigmatiques. Ce résumé donne de façon synthétique les résultats obtenus par H. Lüders. | |
2007 | ||||
Jarl Charpentier |
Le nom des Pânduides à la cour de Virâta |
EPOS |
Genre
: Article paru en 1918 ( Die namen
der Pânduiden am Hofe des
Virâta , Zeits. der deutschen morgenländischen
Gesellschaft n° 72, p.224-226) ; tred. G. Schaufelberger. Les
cinq héros du Mahâbhârata
vivent déguisés à la cour du roi Virâta ;
ils ont des noms d'emprunt. J. Charpentier entreprend de dégager
le sens de leur nom d'emprunt (Yudhishthira, par ex., se fait passer
pour un brâhmane et prend pour nom Kanka - le héron
- ; la réputation de cet animal nommé aussi Baka
est celle du faux dévot ). |
|
Hermann Jacobi |
Sur l'Introduction de la Bhagavadgîtâ dans le Mahâbhârata |
EPOS |
Genre
: Article paru en 1918-1919 (Uber die
Einfügung der Bhagavadgîtâ im Mahâbhârata, Zeits.
der deutschen morgenländischen
Gesellschaft n° 72-73, p. 323-327) ; tred. G. Schaufelberger.
Selon H. Jacobi, la Bhagavadgîtâ a
d'abord été un dialogue entre Arjuna et
Krishna (avant de devenir un long exposé spéculatif
aride) dont on a un aperçu jusqu'à la strophe 38 du livre
II ; à la strophe 2 un plan fondé sur trois
reproches est donné ; de 13 à 24, une première
interpolation ; de 25 à 38 Krishna développe ces
trois points et conclut "apprête-toi au combat ; de la
sorte tu éviteras le péché" ; la suite est un
longue interpolation philosophique.
Le noyau originel de ce texte si connu se résume
donc
à 26 strophes. |
|
Vittore Pisani |
Relations entre l'Inde et la Grèce dans le Mahâbhârata |
EPOS | Genre
: Article paru en 1953 (Indisch-griechische Beziehungen aus dem
Mahâbhârata, Zeits. der deutschen
morgenländischen Gesellschaft n° 103,1 (NF 28), p.
126-139) ; tred. G. Schaufelberger. S'il y a des similitudes frappantes
entre littérature de l'Inde et celle de la Grèce, elles
peuvent être dues à 4 raisons : un héritage
indo-européen, un héritage
indo-méditerranéen, l'expédition d'Alexandre, le
monde iranien comme relais. Plusieurs exemples suivent ; outre des
thèmes, on note des formulations communes (par exemple, Ulysse
complimentant Nausicaa utilise des expressions identiques
à celles du roi Samvarana pour la belle Tâpatî).
Nombre de ces ressemblances sont troublantes. |
|
Otto Maas |
pdf
|
TRADUCTION |
Genre
: Etude parue en 1915 dans le Supplément
scientiffique au rapport annuel du Lycée Evangélique de
Gütersloch ; trad. G. Schaufelberger. Déjà
Eustathe, évêque de Thessalonique (XIIèm s.),
énonçait que pour les Anciens, naviguer dans la Mer Noire
ou Pont Euxin, était une forme d'"exocéanisme" (voyage
au-delà du monde habité, sur l'océan
périphérique). Ici, le professeur O. Maas, se basant sur
l'ancienneté de la colonisation grecque dans cette mer, place
Eole et les Lestrygons dans la baie de Balaklavya (Crimée), les
Cimmériens sur la presqu'île de Kertsch (Crimée),
Scylla et Charybde, les Sirènes et les Planctes à
l'entrée du Bosphore, l'île du Soleil dans les Dardanelles
et Calypsô en mer Egée. Etude précise, multipliant
les citations aux auteurs antiques, accompagnée d'un voyege de
l'auteur sur les lieux mêmes mais que la guerre a
écourté. |
|
Dominique Navarre |
Epopée de Gilgamesh et Mahabharata (I), Enkidu et Rishyashringa |
EPOS |
Genre
: Essai de mythologie comparée entre Enkidu, héros
sumérien, présent dans l'épopée de
Gilgamesh et Rishyashringa, personnage d'une histoire du Mahâbhârata.
Tous deux sont des enfants sauvages, dont
l'insertion dans la vie sociale est un bien pour la
société. Enkidu "humanise" Gilgamesh en devenant son ami,
Rishyashringa, ascète avec deux cornes sur le front (à
l'origine de notre licorne), refait pleuvoir sur le royaume. L'auteur
de cet essai observe de nombreux traits communs, laissant ouverte la
question d'une transmission de Sumer à l'Inde. W. F. Albright en
1919 ("Gilgamesh and Enkidu", Journal
of America Oriental Society, 40, p. 307-335) avait
déjà noté des correspondances entre ces deux
héros, B. Sergent lui aussi le signale (Genèse de l'Inde, Payot,
1997, p. 456 note 181). |
|
Dominique Navarre |
Epopée de Gilgamesh et Mahabharata (II) Humbaba et Bhîma |
EPOS |
Genre
: Essai de mythologie comparée entre deux quêtes :
Gilgamesh et son ami Enkidu partent dans la forêt de
cèdres gardée par un terrible gardien nommé
Humbaba pour couper des cèdres ; Bhîma (Mbh, III, 140-153) part cueillir
des fleurs merveilleuses pour son épouse Draupadî dans le
jardin enchanté du dieu Kubera que garde le singe Hanuman (son
propre demi-frère, et héros du Râmayâna
: sa queue
fait un pont pour enjamber la mer jusqu'à Shri Lanka). Les deux
récits présentent de nombreux traits communs.Ils
racontent une expédition vers un domaine réservé
aux dieux et la victoire des héros confirme leur destin
surhumain.
|
|
Dominique Navarre |
pdf
|
EPOS
|
Genre
: Essai de mythologie comparée entre deux descentes dans le
monde des morts. Gilgamesh a perdu des objets magiques, son ami Enkidu
se propose pour aller les chercher dans le monde des morts mais il ne
suit pas les conseils de Gilgameh et ne peut revenir que sous la forme
d'une ombre. Naciketas est envoyé par son père chez Yama
(le roi des morts) pour n'avoir pas trouvé les objets
sacrificiels nécessaires au rituel., il meurt et obtient de Yama
de revenir parmi les vivants. Les deux récits sont
comparés : quête d'objets, des vivants ches les morts, un
dieu des morts bienveillant, des voeux et des prières... Les
différences surgissent entre des thématiques communes et
sont l'objet d'une analyse précise : un récit
conservé d'une antiquité fabuleuse mais revu et
corrigé dans le contexte indien.
|
|
Adolf Holtzmann |
Le Bouddhisme et le Mahâbhârata/Traces du bouddhisme dans le Mahâbhârata actuel |
TRADUCTION |
Genre
: Herméneutique. Chapitre 12 et 13 d'une étude parue en
1892 "Das
Mahabhârata und seine Theile, 4 vol, Kiel (I892-1895) ;
réed. BiblioVerlag, Osnabrück, 1971 ; trad. G.
Schaufelberger. L'auteur soutient que l'épopée
écrite au temps de l'empereur Ashoka (IIème s. av J-C)
faisait du mauvais Duryodhana un héros. C'est la
"contre-réforme" brahmanique conduisant à chasser les
bouddhistes de l'Inde qui a inversé les rôles :
Yudhisthira, dévot de Vishnu, est devenu le bon roi tandis
que Duryodhana devenait lle mauvais roi. L'auteur cherche les traces de
ce conflit religieux qui lui évoque le conflit entre catholiques
et protestants : a) le bouddhisme s'est altéré au contact
du shivaïsme plus dravidien - cf; les Mères, Skanda,
Jâra dans le Mbh ;
b) le Mbh a
été rédigé au
IIème s. av J-C ce que prouverait la référence aux
Yavana (Ioniens), à Bhagadatta (prince gréco-bactrien
Apollodore), à Dattamitra (Démétrios) ; c)
Duryodhana a pour conseiller Cârvâkâ, moine mendiant
tué par des brâhmanes ; d) Duryodhana et ses 99
frères sont nés d'une boule de chair : Ashoka a 99
frères et a pour oncle Candragupta né d'une boule de
chair ; e) Asvatthâman, un allié de Duryodhana,
possède une pierre précieuse sur le front, comme Bouddha
possède une protubérance crânienne à cet
endroit ; sa tuerie des partisans de Yuddhisthira est la vraie fin du Mbh; elle précède
l'apothéose de Duryodhana ; f) d'autres historiettes ont des
traces de bouddhisme : Mudgala aspirant au nirvana), Gautama
(épousant une sûdra, vivant avec des voleurs, de quoi
condamer Bouddha dont Gautama est un autre nom), Arjunaka (un
chasseur dont l'histoire se retrouve racontée à Ashoka),
Jarâsandha (tué par Arjuna, Bhîma et Krishna
déguisés en brâhmanes). Tout cela indiique
une présence reniée du bouddhisme dont on a voulu
éradiquer jusqu'au nom même.
Notre avis : de façon récurrente, cette opinion d'un conflit entre brâhmanisme et bouddhisme revient chez les savants européens. L'avantage étant de pouvoir donner une date de rédaction au Mbh et de l'analyser avec des concepts européens (guerre de religions). Illusion historiciste ? |
|
Dominique Navarre |
pdf
|
EPOS |
Genre
: Essai de mythologie comparée. a) Gilgamesh à la mort de son ami Enkidu part chez Utanapishtii, le héros du Déluge, pour apprendre comment devenir immortel ; voyage sémé d'embuches et d'épreuves . Au retour, Gilgamesh perd la plante d'immortalité, volée par un serpent et redevient roi Uruk. b) deux versions du Mahâbhârata racontent la mort de Krishna, et la disparition de sa ville Dvaraka ; Krishna meurt d'une flèche reçue au talon, demande que son corps soit placé dans un tronc évidé et jlivré aux flots (version I) ; sa villle est engloutie par suite d'une plaisanterie de mauvais goût adressée à un brahmane, ils sont maudits et ils s'entretuent avec des roseaux (issus d'un bassinet réduit en poudre) qui sont devenus des lames de rasoir. Les deux récits que tout paraît faire diverger sont rapprochés méthodiquement par l'auteur : la plante d'immortalité perdue et le bassinet devenu poudre et roseau,le nocher consuisant Gilgamesh et le brahmane moqué, les eaux de la mort et la dispute mortelle, Gilgamesh traversant la mer et Krishna sur un tronc évidé, etc. L'idée retenue serait le passage d'un Age à un autre (dans la Bible, les hommes vivent moins vieux), et une réflexion sur le rôle du roi (en mourant il rend sa ville "mortelle"). |
|
Guy Vincent |
TRACTATUS |
Genre
: cours de licence pour étudiants de Droit. Il s'agit de
littérature contemporaine à l'exclusion de la
littérature française. On y présente quatre lieux
conceptuels : "Vienne, capitale de la Mittel Europa", lieu de la
modernité au XXème s. ; "Babels et minotaures" inclut une
représentation labyrinthique du monde (Borgès, Eco,
Nabokov, Elytis) ; "Les Maisons de Janus" insistent sur l'usage de la
complexité relationnelle au sein des mythes (Joyce, Lovecraft,
Kadaré) ; enfin "Les Chroniqueurs des sphères" (notion
reprise à Sloterdijck) Woolf, Kerouac, Garcia Marquèz
sont abordés. |
||
Dominique Navarre |
Epopée de Gilgamesh et Mahabharata (VI) Gilgamesh et Yayâti |
EPOS |
Genre
: Essai de mythologie comparée. a) Gilgamesh, avant de rencontrer Enkidu, est un roi aux nombreux abus ; la mort de son ami Enkidu le conduit à un long voyage vers l'au-delà pour trouver la plante de l'éternelle jeunesse ; il la trouvera mais la perdra aussi, rgagnant alors sa ville admirables par ses murailles et son site. b) Mahâbhârata : Yayâti est un roi aux deux épouses (la seconde illégale), qui échange sa vieillesse contre la jeunesse de son fils pour mille ans, qui gagne le ciel d'où il est chassé pour son orgueil et qui chute aumilieu de ses petits-enfants. Les thèmes de ces deux histoires sont comparées : des rois aux abus sexuels, des voyages lointains, la recherhce de la jeunesse, des échecs et des retours au point de départ. Analyse capitale qu idonne vraiment à penser que l'épopée sumérienne et l'épopée indienne sont proches dans l'enchaînement des faits et éloignées dans le traitement de ces mêmes faits. Parallélisme porteur de bien des interrogations à oser faire. |
|
Dominique Navarre |
Epopée de Gilgamesh et Mahabharata (VII) Livre des femmes et mort d'Enkidu |
EPOS |
Genre
: Essai de mythologie comparée. a) Enkidu, l'ami de Gigamesh fait un rêve où il assiste au conseil des dieux statuant sur sa mort prochaine ; un second rêve confirme le premier. Gilgamesh tente de s'interposer en offrant une statue en or au dieu Shamash ; rien n'y fait, son ami meurt au grand désespoir de Gilgamesh. b) Mahâbhârata : le vieux roi Dhritarashtra a appris la mort de ses cent fils et la défaite de leur armée ; il part sur le champ de bataille avec les femmes et mères des guerriers ; son neveu, et vainqueur, Yudhisthira va à sa rencontre avec son frère Bhîma que le vieux roi veut serrer dans ses bras ; heureusement le diue Krishna a glissé à la place de Bhîma une statue de fer qu'écrase le roi. Gandharî, son épouse, maudit Krishna en lui montrant tos ces cadavres de héros ; on procède aux cérémonies funéraires. La comparaison rapporche Enkidu et Dhritarashtra (deux hommes angoissés par des songes ou des récits : deux hommes n'acceptant pas le destin) ; une statue en or et une statue en fer jouent un rôle non négligeable pour éviter la mort représentée par le dieu Shamash et le dieu Krishna ; enfin les deux récits s'achèent par des lamentations et des rites funéraires. Analyse qui ouvre des perspectives, ne serait-ce que pour étudier la personnalité de Krishna (le dieu sumérien Shamash peut il aider à faire comprendre ses positions, dont celle de pousser à la guerre ?). |
|
Pradip Bhattacarya (Secrétaire
Général du Gouvernement du West Bengal. Membre de l'IAS.
Docteur en médecine)
|
pdf
|
TRADUCTION |
Genre
: Recherche thématique. Trad. G. Schaufelberger. Au livre
II du Mahâbhârata,
se situe une scène très célèbre : le
héros Yudhisthira perd au jeu de dès tous ses
biens, et va même jusquà jouer ses frères,
lui-même et leur épouse commune DraupadÏ. Cette
infortunée, réduite au rang d'esclave, est alors
emmenée de force du gynécée dans la salle du
palais, tirée par les cheveux, avec un seul
vêtement, alors qu'elle est indisposée (chapitre 61). On
tente même de la déshabiller mais le dieu Krishna
intervient et au fur et à mesure qu'on lui retire son
vêtement, l'étoffe s'allonge et la protège. Cette intervention divine,
très populaire, est sans aucun doute une interpolation.
L'édition critique Poona la repousse : Krishna n'a pu
intervenir, n'assisatant pas à la partie de dès. Reste
alors la tentative de déshabiller DraupadÏ. L'article
montre avec précision que, nulle part, dans le cours du Mahâbhârata, on ne fait
allusion à une telle tentative. C'est donc aussi une
interpolation (les vers 40 -42 du chapitre 61) qui aurait dû,
tout autant, éveiller la méfiance de l'édition
critique. Interpolation dont le succès populaire est cependant
évident.
On peut se demander, à titre supplémentaire, si le thème du déshabillage a des précédents (son origine est-elle folklorique, ou issue d'un ancien mythe qui ne serait plus compris, ou due à un auteur génial resté anonyme ?) |
|
2008 |
||||
Olivier Keller (agrégé de mathématiques, docteur de l'EHESS) |
Geometry of the sacrifice in the Sulbasutra of Vedic India |
TRADUCTION |
Genre
: Etude. Extrait du Chapitre VI
("La géométrie du sacrifice dans les sulbasutras de
l'Inde védique")
de l'ouvrage intitulé La
figure et le monde.Une archéologie de la
géométrie.
Peuples paysans sans écriture et premièrescivilisations.
Olivier Keller. Paris,
Vuibert, 2006. Pages 139-168. Trad.
en anglais : G Schaufelberger et Helen
Goethals. Les Sulbasutras
présentent un
certain nombre de connaissances géométriques de l'Inde
ancienne, que l'auteur
entreprend de décrire et d'évaluer. O.Keller montre
comment le rituel védique, par le biais de modes
opératoires rigoureux pour
la construction et l'agrandissement d'autels védiques, a
créé
un embryon de corpus géométrique savant. Corpus savant
par ses solutions exactes
aux problèmes posés,lesquels préfigurent
certains aspects des Eléments
d'Euclide d'Alexandrie ; telles sont les constructions "à
la corde et aux piquets" (i.e. "à la règle et au compas"),
les problèmes
de quadratures (construction d'un carré égal en aire
à une figure donnée),
et le problème de la similitude (constructiond'une figure
égale en aire à
une figure donnée et de même forme qu'une autre). Mais
embryon de corpus, puisqu'il
s'agit seulement de construire des autels et non de fabriquer un
système
déductif à partir de définitions, d'axiomes et de
postulats ; c'est ainsi que
l'indispensable théorème de la diagonale du rectangle
(notre "théorème
de Pythagore") est clairement énoncé, mais sans
preuve.
|
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Adolf Holtzmann
(professeur à l'Université de Fribourg) |
Le Mahâbhârata et ses parties - livre I - Histoire et critique du Mahâbhârata (1892) |
TRADUCTION |
Genre
: Herméneutique. Etude parue en
1892 "Das
Mahabhârata und seine Theile, 4 vol, Kiel (I892-1895) ;
réed. BiblioVerlag, Osnabrück, 1971 ; trad. G.
Schaufelberger. On trouvera un résumé des différents chapitres et
aux chapitres 12 ("Le bouddhisme et le Mahâbhârata") et 13 ("Traces du
bouddhisme dans le Mahâbhârata")
déjà publiés (voir ci-dessus) sont ici ajoutés les chapitres 14
("L'ancien Mahâbhârata du
poète"), 15 ("Le premier remaniement brahmanique"), 16 ("La
deuxième rédaction puranique") . Cela donne une idée complète de la
thèse d'Holztmann sur la composition du Mahâbhârata. Les étapes ont été
pour lui les suivantes : 1) stade initial 2) Vyâsa - l'auteur présumé de l'épopée - sous les traits de Vidura, est un bouddhiste modéré, vivant à la cour d'Ashoka (IIIème s. av. J-C), et qui célèbre Duryodhana et les Kaurava 3) premier remaniement vishnouiste anti-bouddhiste, vers 300 ap. J-C: Arjuna (personnage créé en empruntant des traits à Râma et Krishna) remplace Karna, les Kaurava deviennent les mauvais et les Pândava les bons ; un récit-cadre ou Ramenerzälhung est mis en place (le sacrifice des serpents) 4) deuxième remaniement anti-shivaiste entre 500 et 1000 ap. J-C , puis réconcilliation progressive entre vishnouistes et shivaïstes 5) troisième remaniement puranique entre 900 et 1100 ap. J-C : introduction des notions de réincarnation, de trimurti ; nombreuses parties didactiques ; progressive unification. Les conflits religieux dominent l'explication d'A. Holtzmann. Pour repérer les remaniements, il note les inconséquences du texte qu'il comprend comme des indices omis ou qui ont échappé à la vigilance des remanieurs successifs. Ses reproches vont aux brahmanes qui ont, heureusement en partie, dénaturé l'épopée, l'ont transformée en un livre de Droit (dharmashâstra) et en une sorte d'"encyclopédie" aux "leçons épuisantes sous la forme d'entretiens interminables" (16-9). Une des preuves avancées par l'auteur (XVI, 3) de ces remaniements est d'observer à qui le Mahâbhârata a été raconté : d'abord à Janamejaya (il en existe deux : un très ancien fils de Kuru, l'autre, le dernier survivant des Pândava ; les deux ont été confondus mais Holtzmann en tire que l'épopée était adressée à l'origine au premier Janamejaya - stade de l'épopée célébrant les Kurus) ; puis à des brahmanes - Ugrashravas, lui-même brahmane, en est le conteur - vivant dans la forêt Naimisha (stade du troisième remaniement ou remaniement puranique, où les brahmanes introduisent des passages didactiques ); enfin aux guerriers par Vaishampâyana, conteur plus vieux qu'Ugrashravas (premier remaniement brahmanique d'obédience vishnouiste). Il faut aussi noter la présence d'un quatrième conteur Samjaya qui narre la bataille au vieux roi des Kaurava, Dhritarashtra. Or un Samjaya a été converti par Bouddha dans le Magadha : preuve supplémentaire d'un stade antérieur bouddhiste. Ces différents conteurs sont pour Holtzmann autant de traces laissées des différents remaniements. On posera ce bref jugement : théorie qui a vieilli (la structure de passages entiers du Mahâbhârata renvoie à des ensembles indo-européens hérités et conservés, qui livrent la composition de l'épopée à des époques antérieures aux conflits religieux intra-indiens) mais les remarques précises de l'auteur sont extrêmement précieuses (sa connaissance du Mahâbhârata est prodigieuse). N. B. : utiliser les signets étoilées pour aller aux chapitres traduits. |
|
Adolf
Holtzmann (professeur à l'Université de Fribourg) |
TRADUCTION |
Holtzmann
donna un résumé des dix neuf livres du Mahâbhârata. Ne sont traduits ici
que les en-têtes de chaque livre et deux passages (le livre de Virâta
ou livre IV ; le livre VII ou la mort de Jayadratha) |
||
Adolf
Holtzmann
(professeur à l'Université de Fribourg) |
Le Mahâbhârata et ses parties - livre III - "Le Mahâbhârata d'après les recensions de l'Inde du Nord" |
TRADUCTION |
Traduction
des en-têtes des différents chapitres consacrés aux nombreuses versions
de l'épopée : édition de Bombay, édition de Calcutta, l'oeuvre de
Jaimini, chrestomathies, le
Mahâbhârata dravidien, etc. |
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Adolf
Holtzmann
(professeur à l'Université de Fribourg) |
Le Mahâbhârata et ses parties - livre IV- "Le Mahâbhârata à l'Est et à l'Ouest" |
TRADUCTION |
Traduction
in extenso du chapître 17 sur la réception du Mahâbhârata en Europe et à l'Ouest.
L'auteur passe en revue tous les savants et traducteurs occidentaux qui
ont consacré temps et travail à faire connaître ou à comprendre cette
épopée. Mine d'informations diverses. |
|
Pradip Bhattacarya (Secrétaire Général du
Gouvernement du West Bengal. Membre de l'IAS.
Docteur en médecine)
|
Le Mahâbhârata -Bhishma parvan & Drona parva - Un jeu gagnant-perdant : où des armées ignorantes se heurtent dans la nuit |
TRADUCTION |
Genre
: Recherche thématique. Trad. G. Schaufelberger. Le poète et professeur
P. Lal, poursuit depuis de nombreuses années sa "transcréation" du Mahâbhârata. Il vient de
publier le Bhishma
parvan et le Drona parvan
(livres VI et VII ) qui narrent la mort de deux grands guerriers
Kaurava. Bhishma est le grand oncle des héros ; il a le pouvoir
de choisir le moment de sa mort.
Etendu sur un lit de flèches, il choisira en fait le solstice d'été
pour rejoindre le ciel. Quant à Drona, il est le maître d'armes des
héros Pandava et Kaurava et sa mort, suite à une traitrise, pose à
nouveau le problème des codes d'honneur (dharma) en temps de guerre. La transcréation du prof. P. Lal donne l'occasion à Pradip Bhattacarya de relire ces deux livres et de multiplier les remarques sur certains aspects du récit. Remarques pointues qui lui permettent de montrer les nuances de la transcréation poétique du prof. P. Lal (une langue anglaise légère, aux vers presque minimalistes). Il y a par exemple une liste des métaphores qui servent aux descriptions des batailles ( rivières de sang, le champ de bataille semblable à un ciel d'automne tacheté de nuages rouges, guerriers percés de flèches aux empennes d'or comme des arbres couverts de vers luisants, etc.) pour lesquellles l'admiration de P. Lal pour la langue imagée de Shakespeare peut se manifester. |
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Dominique Navarre |
Mahâbhârata et Chanson des Nibelungen |
EPOS |
Genre
: Essai de mythologie comparée. La Chanson des Nibelungen et la Plainte- XIIIème s- est une épopée germanique christianisée, mettant en scène le héros Siegfried, victime d'une trahison, cinq frères ou Nibelungen, leur soeur Kriemhild (épouse de Siegfried, puis d'Etzel, roi des Huns). La mort de Siegfried est due à Hagen, un des cinq Nibelungen ; Kriemhild, devenue veuve, accepte d'épouser le roi des Huns afin de préparer sa vengeance. Elle invite ses frères chez Etsel au solstice d'été et dans la salle du palais un terrible combat a lieu. Meurent les cinq Nibelungen, Kriemhild, tandis qu'Etzel se lamente curieusement plus de la mort des Nibelungen que de ses propres soldats. Trahison et vengeance dominent cette épopée mais d'évidents échos d'une plus ancienne tradition mythique ( que les sagas nordiques ont conservé parfois) sont présents. La comparaison avec l'épopée indienne - le Mahâbhârata - donne des similitudes importantes. Par exemple : a) aux cinq Nibelunen nés de deux pères différents, (l'un est un elfe ou le dieu Baldr), correspondent les cinq Pandava nés de dieux invoqués par leur mère ; b) le roi Nibelungen Gunther, soucieux de justice et constamment partagé, l'entreprenant Hagen, son frère, le héros Siegfried ont respectivement pour répondants le juste mais hésitant Yudhisthira, le puissant Arjuna (cumulant les traits du fourbe Hagen et du valeureux Siegfried) ; c) Kriemhild, leur soeur, ressemble à Draupadî l'épouse commune des Pandava ; d) l'aide de Siegfried dans la conquête de la reine Brunhild, pour qu'elle épouse Gunther, évoque la conquête de Draupadî par Arjuna comme la nuit de noces où Siegfried endosse sa cape d'invisiilité pour obliger Brunhild à dormir auprès de Gunther vaut pour l'épisode où Arjuna surprend son frère aîné auprès de Draupadî ; e) deux ondines sur les bords du Rhin indiquent le moyen de traverser à Hagen là où Arjuna, au cours d'un pélerinage, aborde un étang périlleux et libère cinq nymphes devenues crocodiles ; f) le combat dans la salle du palais d'Etzel renvoie au champ de bataille du Kurukshetra car dans les deux cas les morts se comptent par milliers ; etc. On retiendra de cette comparaison une nette inversion et des dédoublements : là où les Pândava sont du bon côté, les Nibelungen sont du mauvais côté ; là où Arjuna est un héros, il apparait sous deux formes dans l'épopée germanique, le valeureux Siegfried et le vil Hagen ; là où il y a une épouse commune et fidèle quoiqu'outragée, à nouveau deux héroïnes lui répondent : Brunhild, la reine indomptable et une soeur commune et vindicative, Kriemhild. L'analyse s'achève sur un arrière plan mythique : des dieux - comme dans le Mahâbhparata - agissent sous couvert des hommes. L'épopée est une transcription de luttes divines et de crises eschatologiques. La fin d'un cycle temporel est sousjacente. Essai programmatique : les perspectives sont ouvertes et fondées sur une solide connaissance des textes. |
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Pradip Bhattacarya (Secrétaire Général du
Gouvernement du West Bengal. Membre de l'IAS.
Docteur en médecine)
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Interlude incognito et la tempête se prépare |
TRADUCTION |
Genre
: Recherche thématique. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la
transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata
en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire
les livres IV (Virâta parvan)
et V (Udyoga parvan ou Livre des
préparatifs ) de cette épopée. Dans le Virâta parvan, les cinq
héros se déguisent et ne doivent pas se faire reconnaître (s'ils
l'étaient, il leur faudrait à nouveau passer douze ans dans la forêt en
exil. Différentes péripéties se produisent dont le caractère cocasse
(le guerrier Bhîma, par exemple, a choisi de devenir cuisinier ! Et son
frère Arjuna de se faire passer pour eunuque!) a donné à penser que le
registre de ce livre était le burlesque. L'auteur de l'article
s'inscrit en faux contre cette tradition : l'effroi des combats à venir
parcourt le texte et la razzia des vaches qui cloture ce livre
préfigure d'évidents massacres. Seule l'absence de Krishna pose
problème mais le livre V rétablit tous les acteurs du drame qui se
prépare puisque Krishna y joue le rôle de messager d'une proposition de
paix qui devient de plus en plus hypothétique. Usant de la version subtile qu'en donne P. Lal et qui s'éloigne parfois du texte lui-même, Pradip Bhattacarya multiplie les notations précises sur ces deux livres : ce sont comme autant de points d'interrogation, de perspectives de recherche, d'attentions à porter au texte dont la richesse semble inépuisable. |
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Pradip Bhattacarya |
Né pour briller, né pour réussir |
TRADUCTION |
Genre : notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire le Livre de Karna. Karna est, de tous les personnages de l'épopée, celui dont l'acceptation d'un destin tragique est la plus évidente. La roue de son char se brise, lors de son duel avec son demi-frère Arjuna. Il ne se souvient plus par suite d'une malédiction, de la formule magique qui donnerait à son arme sa puissance. La transcription du prof. P. Lal est alors l'occasion pour l'auteur de ces notes de rappeler des épisodes antérieurs similaires (dans le Rig Veda ou le Mbh), de saisir la "psyché complexe" de Karna et "sa langue de vipère". | |
Dominique Navarre |
Des Femmes créées parfaites (Blodeuwedd, Tilottamâ...) |
EPOS |
Genre
: Essai de mythologie comparée. Le Mabinogi, recueil de textes mythiques et de légendes royales du Pays de Galles, dans sa quatrième branche, raconte l'histoire de Math, un roi qui ne peut régner que s'il conserve ses pieds sur le sein d'une vierge. Tout est fait pour l'en déposséder. Sa soeur Aranrhod remplacera la vierge perdue quoiqu'elle mette au monde un enfant-poisson et un avorton, Lleu Llaw Gyffes, qu'elle se refuse à reconnaître comme son fils. Son oncle Gwydion rusera pour que cet enfant, maudit par sa mère, obtienne ses droits (nom, arme et épouse). Grâce à la magie, on lui fabrique une femme faite de fleurs, Blodeuwedd, que Lleu Llaw Gyffes épouse. Mais Blodeuwedd tombe amoureuse d'un autre homme et cherche à faire mourir son époux : ce héros ne peut être tué que "dans un bain au bord d'une rivière sous un treillis de chaume quand il aura un pied sur un bouc et l'autre sur le bord de la cuve". Bloddeuwedd lui propose de simuler la scène et en profite pour que son amant lui enfonce une lance dans le flanc. Lleu Llaw Gyffès s'envole "sous la forme d'un aigle en poussant un cri horrible". Blodeuwedd s'enfuit, est transformée en chouette. Ce récit gallois trouve son écho dans un récit du Mahâbhârata (Livre I, 201- 204). Deux démons frères Sunda et Upasunda, invincibles, mettent à feu et à sang la terre. Les dieux se plaignent à Brahma qui conseille de fabriquer une femme parfaite avec tous les plus beaux objets du monde : ce sera Tillotamâ. Elle est enoyée auprès de deux démons qui, à sa vue, sont emplis de concupiscence et se jettent l'un sur l'autre pour la posséder. Ils s'entre-tuent. Consciente des ravages de sa beauté, Tilottamâ demande de parourir le ciel, cachée par les rayons du soleil. La comparaison rappelle que le héros gallois Lleu Llaw Gyffès est en fait le dieu Lug (dieu solaire, apollinien) et montre que les épisodes autour de ces deux femmes créées suivent la même structure. D'autres traitrises sont évoquées (Nibelungen, Samson et Dalila, etc;) ; de même, un autre rapprochement gallo-indien entre la mort de Lleu et l'océan bu nécessitant la descente de Gangâ ; un dernier exemple de femme créée Ilmarinen est prise à l'épopée finnoise le Kalevala (chant XXXVII). |
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2009 | ||||
Dr. R.G. Harshe |
Traces de l'influence sanscrite sur la littérature française ancienne |
TRADUCTION |
Genre
: Recherche thématique. Publié in A
volume of Indological Studies, 1946, Madras. Trad. G.
Schaufelberger. La littérature médiévale française a emprunté, par le biais de Byzance ou des arabes, certains récits à l'Inde. Par exemple le Lai d'Aristote : Alexandre le grand pris de passion pour une belle courtisane est sermonné par son précepteur Aristote ; à son tour, Aristote subit le charme de la belle courtisane, acceptant de marcher à quatre pattes avec elle sur son dos ; Alexandre se moque de lui (N. B. : des aquamaniles ou petits vases pour laver les doigts représenteront cette scène : Aristote chevauché par la belle) . Or il existe une scène du Mahâbhârata, tirée de versions populaires, où le sage Vyâsa écrit "les sens sont puissants, ils submergent même (api) les sages" ; son disciple préféré soutient quil faut écrire "sauf (apa) les sages" ; Vyâsa se change en une belle femme, soumet à sa volonté ce disciple que l'on retrouve alors marchant à quatre pattes, avec la belle sur son dos. Autre exemple donné : Les 7 sages de Rome (version persane Livre de Sendabad) : le roi Dolopathos a pour fils Lucinien que Virgile éduque à l''écart du monde. Lucinien part récupérer son héritage mais doit se taire pendant 7 jours d'après le conseil de Virgile. La nouvelle épouse de Dolopathos entreprend de séduire le jeune homme, puis devant son indifférence, l'accuse de menées amoureuses. Il est condamné à mort quand un sage raconte chaque jour au roi une histoire qui enseigne à ne pas se fier aux apparences. Grâce à ce stratagème, Lucinien aura la vie sauve : au bout de 7 jours, il pourra parler et se défendre. C'est au Pâncatantra (recueil de fables indiennes) qu'il faut remonter pour trouver l'origine de ce conte. |
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Arwind
Sharma (University McGill- Montreal) |
Shûdra, sûta et shloka : pourquoi le
Mahâbhârata est-il écrit principalement en mètre anustubh ? |
TRADUCTION |
Genre
: Recherche thématique. Publié in Indo-Iranian
Journal 43, 2000, p. 225-278.Trad. G. Schaufelberger. Sur les 75 000 strophes que comporte le Mahâbhârata, 70 000 sont écrites en anustubh, c'est-à-dire en 4 x 8 syllabes. L'origine de ce mêtre est sans doute la gayatrî (3 X 8 syllabes) utilisée dans les Veda. Dans une perspective sociologique, l'auteur de l'étude montre queles shûdra (serviteurs, représentants de la quatrième caste) comme les femmes ont progressivement été exclus des sacrifices védiques (à l'origine leur présnce est nécessaire). C'est pour compenser leur exclusion que le Mahâbhârata aurait été composé à leur usage (comme l'enseigne la Bhagavata purâna ( I, 4). Différentes preuves sont alors avancées, ne serait-ce celle des sûta (cochers ou bardes) qui sont chargés de composer et de réciter l'épopée : leur statut de caste mixte les assimile à la place contestée des femmes et des serviteurs. |
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Dominique Navarre |
Destin et changements d'aspect |
EPOS |
Genre
: Essai de mythologie comparée. La comparaison porte entre deux
épisodes du Mahâbhârata et
deux autres de la Saga de Sigurd
en fonction d'un changement d'aspect de deux héroïnes (Signy et
Ambâ-Shikandin) et d'un héros ( Sigurd et Nala). Signy est une
princesse mal mariée (son époux met à mort son père et huit de ses neuf
frères : pour se venger, elle échange son apparence avec celle d'une
magicienne, couche avec son frère pour pouvoir enfanter un fils qui
vengera la mort de son père. Ambâ est aussi une princesse qu'un
guerrier enlève le jour de ses noces, et répudiée par tous, mène une
ascèse, se jette dans un feu et renaît sous forme d'une fille, puis
échange son sexe avec un ogre (yaksha) afin de pouvoir tuer lle
guerrier qui l'avait enlevée. L'auteur, alors, établit la similitude
des épisodes. Le second épisode renvoie au franchisement d'un brasier : Sigurd donne son apparence à Gunnar pour passer un mur de feu sur son cheval et ce, afin de conquérir la main de Bryhnhildr, la vierge guerrière ; il s'imposera de même pour la nuit de noces. Nala est un roi ruiné par le jeu, en fuite par suite d'une malédiction, qui rencontre un serpent entouré de feu qu'il sauve et qui le transforme en nain, tout en lui promettant qu'il retrouvera grâce à un vêtement sa forme première.Le serpent lui donne le don de maîtriser les chevaux qu'il pourra échanger par celui de gagner au jeu de dés. Les similitudes sont plus complexes ; on y voit la princesse quelque peu magicienne Brynhildr (le grand amour de Sigurdr) être rapprochée du serpent Karkotaka aux pouvoirs magiques et bénéfiques. Chevaux et feux sont de même dans un rapport de proximité bien noté. Le déguisement est un moyen d'attindre ses fins sur "du long terme", aimerait-on conclure et non un procédé immédiat.Maîtriser le changement d'apparence sert à retrouver un équilibre. |
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Dominique Navarre |
Du mythe à l'épopée Völsunga saga et Chanson des Nibelungen |
EPOS |
Genre
: Essai de mythologie comparée. Etude remarquable de précison entre
deux épopées, l'une norroise, l'autre germanique. Le problème posé est
le passage du mythe à l'épopée : entre ces deux épopées, laquelle garde
le plus la geste du dieu ? La réponse est que telle partie de l'une
côtoie mieux le mythe tandis que telle partie de l'autre le
côtoiera à son tour. Pourtant la problématique s'ouvre aux écarts de
l'épopée par rapport au mythe : le héros épique n'est en rien le
décalque d'un dieu, il s'autonomise (Siegfried-Sigudr ne sont pas
Odin). L'auteur analyse les lieux où se situent ces écarts (généalogie,
initiation, vie d'adulte, mariage et mort : les épreuves y sont
humaines, voire humanisées). Concernant les personnages féminins,
l'épique possède une richesse supérieure au mythe :
Brunhild-Brynhildr se démutiplie en quatre aspects. Enfin, le
mythe envisage peu la mort d'un dieu, l'épopée va jusquà l'échéance, de
quoi dramatiser le récit. L'auteur poursuit son questionnement sur l'inscription de ces récits épiques dans l'histoire d'une époque. Ils doivent peu ou rien à leur époque mais les clercs qui les ont transcrits ont opéré des changements pour les adapter à leut temps (christianisation à intégrer, culture gréco-romaine à imiter, culture matérielle avec ses usages et ses techniques, localisations rapprochées) tout en conservant à leurs récits leur valeur mythologique. Par exemple, les auditeurs de la Chanson de Nibelungen davant le nom d'Atli entendaient-ils Attila (personnage historique) ou Attal (mot signifiant "cruel") ? L'auteur penche pour le deuxième sens. Les noms historiques étaient magnifiés par de tels renvois au monde mythique. Ce n'est pas l'Histoire réelle qui a dicté la rédaction de ces épopées. |
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N. J. Allen (Maître de Condérence de l'Univ. d'Oxford)
XIII
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Bhisma et le mythe de succession d'Hésiode |
EPOS
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Genre
: Essai de mythologie comparée. Publié in
International Journal of Hindu
Studies 8, 1-3, 2004, p. 57-79.Trad. G. Schaufelberger. Bhishma est le grand oncle des cinq Pândava ou héros du Mahâbhârata. Ce personnage a pour mère Gangâ (le Gange) qui noie ses sept frères antérieurs (ce sont les incarnations de huit dieux maudits et soumis à une incarnation chez les hommes), il est sauvé in extremis par son père ; il s'interdit d'avoir une épouse pour ne pas avoir d'enfant, abandonnant de fait son droit à régner ( son père se remariant, il laisse la place à un futur demi-frère) ; il est blessé à mort par Arjuna (son petit neveu) et une femme-guerrier, au dixième jour de la bataille mais demeure sur un lit de flècjhes, suspendu en l'air, car il peut choisir la date de sa mort. Bhisma est l'incarnation du dieu Dyauh (le Ciel). Depuis longtemps, Bhishma a été rapproché de la cosmogonie hésiodique : Zeus a failli mourir avalé par son père Kronos (comme Bhishma risquant d' être englouti par sa mère) ; Ouranos (le Ciel) a été castré par Kronos (voir Bhishma se privant de descendance) ; enfin Zeus lutte contre les Titans, Typhon et les Géants, que Gaia (la Terre) défend (comme Bhishma meurt sous les coups d'Ambâ (la Mère) devenue un guerrier (Shikandhin) et reçoit l'aide d'Arjuna (fils d'Indra ; proche de Zeus). N. J. Allen apporte à ces réseaux de correspondances la preuve que la cosmogonie grecque a associé sous un même nom deux rôles distincts : Zeus tient de Dyaus et d'Indra, Ouranos de Dyaus et de Vasu. Les Kaurava, ou les vils cousins des Pândava sont des Titans, Ashvatthaman vaut pour Typhon, Abhimanyu pour Sarpédon, etc. La même cosmogonie s'incarne dans les deux épopées : le Mahâbhârata et l'Iliade. |
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Fr. Joffrin (docteur psychopédiatre) |
Tirésias et le troisième oeil. La fonction de
divination dans le cycle thébain |
TRACTATUS |
Genre
: mythologie et psychisme. Il s'agit d'une seconde version plus développée et
approfondie de cette remarquable étude (année 2003). Tirésias est le
devin aveugle de Thèbes, celui qui pousse Oedipe à entreprendre sa
quête de la vérité. L'auteur y décrit ses pouvoirs de divination en
fonction de ce que l'on sait de la mantique ancienne. Puis en
rapprochant son savoir des pouvoirs des yogi en Inde, elle
établit une correspondance entre les définitions indiennes du
psychisme, les étapes que narre la pièce de Sophocle (Oedipe à
Colonne), et les stades de la construction de la personnalité selon la
psychannalyse. On pourra consulter aussi cet article sur le site du docteur Auriol : http://auriol.free.fr. |
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Pradip Bhattacarya |
Le Livre des femmes (livre XI du Mahâbhârata) |
TRADUCTION |
Genre
: notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la
transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata
en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire
le Livre des femmes (Strî parvan
ou livre XI). Les femmes des
guerriers déouvrent le champ de bataille et se lamentent : des
amoncellements de cadavres. L'auteur rapproche briévement cet épisode
de la pièce grecque des Troyennes (Euripide)
; il reprend l'iidée que la guerre que narre le Mahabharata est similaire à un
rituel de sacrifice, revient sur l'idée que ce conflit a été préparé de
longue date. Un passage attirera l'attention : la reine Gandharî ne brûle pas de son regard se glissant sous son bandeau les orteils du vainqueur Yudhisthira mais les ongles de ses mains puisqu'il se prosterne. L'argument est recevable. Nota bene : nous sommes peu persuadé, quant à nous, que la guerre soit un rituel de sacrifice et qu'il faille l'interventions des dieux peut la moraliser et encore moins que la morale de ce très beau livre soit de ne point confier de mystère aux femmes comme le conclut P. Lal. |
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Dominique Navarre |
Yayâti et Sigurdr ou le vieillissement subit du roi et la mort attendue des enfants du héros |
EPOS
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Genre
: Essai de mythologie comparée. L'histoire du roi mythique Yayâti qui
put échanger sa vieillesse grâce à son fils le plus jeune est
rapprochée de la geste de Sigurdr qui, comme Yayâti, eut deux épouses,
et dont la mort provoqua un cycle de vengeances. Les épouses de ces
deux héros présentent des similitudes curieuses (on retiendra, par
exemple, que l'une a été jetée dans un puits et que l'autre est
derrière un rempart de boucliers : ces situations sont bien moins
éloignées qu'il n'y paraît !). Le Mahâbhârata
fait de Yayâti le roi qui
met au monde les futurs rois qui s'affronteront dans une guerre totale
; la Völsungasaga porte son
attention sur une vengeance
impossible. L'auteur conclut ainsi : "Du sort heureux au sort malheureux ou du don des mérites à la vengeance mal conduite, tel aurait pu être le titre de ces deux récits comparés". En somme deux conceptions de la vie et du temps, l'une plus collective que l'autre. |
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Pradip Bhattacarya
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Shalya parvan ou
livre de Shalya (livre IX du Mahâbhârata) |
TRADUCTION |
Genre
: notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la
transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata
en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire
le Livre de Shalya (
ou livre IX). Au dix huitième jour du combat (le dernier), Shalya, l'oncle maternel des Pândava devient le chef des armées Kaurava. il est tué par son neveu Yudhishthira. Duryodhana, le chef des kaurava se réfugie sous un lac gelé. Bhîma; frère de Yudhishthira vient l'en déloger et le tuer. |
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Pradip Bhattacarya
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Sauptika parvan ou
Livre de l'Attaque nocturne (livre XI du Mahâbhârata) |
TRADUCTION |
Genre
: notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la
transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata
en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire
le Livre de l'Attaque nocturne
(Sautika parvan
ou livre XI). Les femmes pleurent les morts sur le champ de bataille et leur rendent les honneurs funéraires. Gandhârî maudit Krishna. Qon regard jaillissant de son bandeau brûle les orteils de Yudhisthira (ou ses doigts - voir le commentaire). |
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Pradip Bhattacarya |
Ashvamedhika parvan
ou Livre du sacrifice du cheval (livre XIV du Mahâbhârata) |
TRADUCTION |
Genre
: notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la
transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata
en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire
le Livre du sacrifice du
cheval (Ashvamedhika
parvan livre XIV). Yudhishthira règne en paix et décide de célébrer le sacrifice royal du cheval qui assure la consécration universelle. Krishnan ressuscite le dernier descendant des Pândava, Parikshit, enfant mort-né d'Uttarâ. |
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2010 |
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Edward W. Hopkins professeur au Bryn Mawr College |
La situation sociale et militaire de la caste dirigeante dans l'Inde ancienne, telle qu'elle se présente dans l'épopée sanscrite |
TRADUCTION |
Genre
: collecte de données touchant à l'exhaustivité. Etude publiée in Journal of American Oriental Society
13 (1889) p 53-376. Trad. G. Schaufelberger. Les épopées sanscrites -
le Ramâyâna et surtout le Mahâbhârata - narrent des exploits
guerriers, des combats et tout un art de la guerre. Mais il est très
difficile d'avoir une claire représentation, que ce soit du matériel
même ou des usages que l'on en fait. Prenons le cas du char de guerre,
l'arme par excellence de cette noblesse : comment était son attelage,
le cocher a-til un siège identique à celui du guerrier ou ce dernier
est-il toujours debout, combien de chevaux tirent ce char, y-a-t-il une
enseigne ou un étendard, quelle tactique est généralement employée ?
Hopkins passe en revue de très nombreux passages pour obtenir une ou
plusieurs réponses. Il y a trois noms pour désigner l'enseigne,
l'étendart, le drapeau ; la tactique principale est de faire le tour du
char ennemi et de tuer son cocher, on embarque sur le char des
carquois, des flèches par centaines. Chaque char a son bruit
reconnaissable que son cocher produit ; les chevaux sont de couleur
différente selon les chars et leurs maîtres ; un mât se dresse à
l'arrière du char qui porte à son sommet une enseignesouvent décorée de
pierres précieuse (l'abattre c'est le meilleur moyen de démoraliser
l'ennemi et ses toupes). Ce qui ressort visiblement c'est la surévalutation du char dans le récit épique et l'incertitude où nous sommes de bien des aspects de sa structure ou de son apparence. L'épopée nomme les choses sans les décrire vraiment, elle n'est guère "technique" ou bien s'adresse à un public qui n'a pas besoin de précisions parce que tout cela lui est connu. On se perd en conjectures dans certains cas. |
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Edward W. Hopkins |
idem
|
TRADUCTION |
Idem.
La cavalerie n'est pas un groupe organisée dans l'épopée, elle
accompagne un char de guerre, le protège, et le cheval n'est pas
aiguillonné mais fouetté. On connaît l'importance des éléphants à cause de la surprise des troupes d'Alexandre le Grand. L'épopée nous dit qu'ils accompagnent par groupe de dix, voire de cinquante, le char de guerre ; ils sont montés par des soldats de basse naissance armés de crocs et de couteaux pour saisir leurs victimes au-dessous d'eux et leur trancher la tête; comme les chevaux on leur donne des noms et ils pleurent au combat ; ils font un bruit terrible. |
|
Edward W. Hopkins |
idem D. Les armes |
TRADUCTION |
Idem.
Flèches, massues, épées, lances, marteaux, armes magiques constituent
ce chapitre. Les flèches sont les plus utilisées et eurs nombreux noms
n'aident guère à déterminer leur forme ni l'arc qui sert à les tirer.
Tout au plus l'auteur est d'avis qu'elles n'étaient pas empoisonnés
(condamnées par la morale mais...) ni enflammées. Quand on n'ena plus,
on continue le combat avec la massue, puis l'épée ou la lance. une
évolution se note entre l'épopée ancienne et ce que Hopkins appelle la
"pseud-épopée" (comprendre des versions tardives de l'épopée). Tant que
la flèche domine, on est dans les parties anciennes, quand l'épée prend
le dessus, on est dans les parties plus récentes. Enfin l'auteur met un
terme à ces discussions sur l'emploi d'éventuelles armes à feu que
seraient les armes divines. Or elles sont incantées par une formule
magique, et à aucun moment tirées par un engin. Les yantra ou engins
sont aussi bien des cuirasses, des baguettes de tambour, des cibles que
des catapultes, etc. Cela ne peut faire penser à un canon. Quant
à la poudre, si elle existait, elle ferait de la fumée : or jamais le
texte n'en parle. |
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Albrecht Weber professeur de sanscrit Université de Berlin |
- II - 6 "Les informations grecques sur l'Homère indien avec des aphorismes sur les influences grecques et chrétiennes" ; II - 8 "Histoire de l'astronomie indienne" |
TRADUCTION |
Genre
: Etude thématique. Publiée in Zeitschrift
für die Kunde des indischen Alterthums (1853). Trad.
Schaufelberger. Deux auteurs grecs - Elien et Dion Chrysostome - affirment qu'Homère a été connu des Indiens ; il s'agit en fait du Mahâbhârata dont l'histoire a paru aux voyageurs grecs (à juste titre) ressembler à celle de l'Iliade. Pour A. Weber, cette connaissance (ou reconnaissance) provient des échanges entre Alexandrie et l'Inde au temps de César. De même, des indiens ont eu connaissance du christianisme, comme cela se voit à certaines légendes autour de Krishna ou de Shiva ; l'incarnation chrétienne se muant dans la série des avatars. Le second article est une démonstration, à partir de textes astronomiques indiens, que l'astronomie grecque, sa division zodiacale, le nom des constellations, ont migré dans le monde indien ; les similitudes entre ces deux astronomies trouvent ainsi son explication. Schlegel ne le pensait pas : en effet, il faut considérer quatre périodes (les deux premières védique et post-védique où l'astronomie est purement indienne, et une troisième où l'influence grecque se voit) ; une quatrième période est celle où les indiens influencent les arabes jusqu'à ce que leurs élèves les dépassent. Influences croisées complexes. L'étude porte alors sur un traité de Balabhadra "Hâyanaratna" (hâyana = année en arabe ; ratna = perle en sanscrit), datant de 1665 ; Balabhadra a vécu à Kânyakubja sous le shah Jehan ou Aurungzeb. Le manuscrit date de 1777. Après s'être demandé si l'on a le droit de parler sans souillure la langue des Yavana ( = ioniens, tout étranger), il passe en revue une série d'astronomes et de traités, il décrit les signes du zodiaque, la force de chaque planète selon leur position, pour finir par les conjonctions planétaires (ou yoga ; il y en 16). on découvrira le sens de "ictisal" (grec de Ptolémée) pour désigner la poussée qu'exerce une planète rapide sur une lente. La dernière partie est d'ordre astrologique. |
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Guy Vincent |
Traduire
le Mahâbhârata :
une aventure |
TRACTATUS |
Genre
: rétrospective sur une collaboration de plus de trente ans avec G.
Schaufelberger. Il nous a été demandé par une chaîne de télévision sur
internet (buddhachannel) de présenter notre travail de traduction;
cette chaîne n'a pas, ensuite, donné suite mais le texte était composé
et cela nous a permis de retrouver quelques étapes importantes de nos
années
de travail. |
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Guy Vincent |
Ithaque en terres indiennes : résultantes épiques |
EPOS |
Genre
: article de mythologie comparée. Ithaque pose un problème de
localisation si l'on s'en tient à la traduction de l'île la plus au
couchant (il faut poser Céphalonie comme telle). Un épisode du Mahâbhârata permet une solution :
l'arrivée des cinq Pândava dans le royaume des Matsya où
ils séjournent en leur treizième année s'apparente à celle
d'Ulysse sur Ithaque (cf. les analyses de N. Allen) ; il s'ensuit que
ce royaume et Ithaque sont des terres imaginaires situées au bout d'un
chenal ou en un cul-de-sac, ni à l'est ni à l'ouest mais associant les
contraires. Mais, comme un mont élevé - le Nérite - domine Ithaque, il
faut considérer l'épisode suivant : avant d'arriver chez les Matsya,
les héros indiens ont eu à séjourner dans l'Himalaya. La seconde partie
de l'article reconsidère le rôle d'Eumée, porcher fidèle d'Ulysse et
habitant du Nérite sous l'aspect du dieu indien Kubera, maître des
richesses, vivant près d'un lac de montagne. L'attente de Télémaque
revenant de Sparte vaut pour celle d'Arjuna revenant de la montagne
Shvéta. La conclusion est alors la suivante : le poète indo-européen
emploie des unités descriptives toutes faites (par
exemple : une grotte- une source- une montagne- un arbre).dont il se
sert en différents moments. |
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Pradip Bhattacarya (Secrétaire Général du Gouvernement du West Bengal. Membre de l'IAS. Docteur en médecine) |
Kathas (récits) :
1) Amrita - La pomme de discorde 2 )Shakuntala 3) Concupiscence et quête de l'immortalité 4) Khandava en flammes et Mandapala-Jarita-Lapita 5) Le libre choix de Draupadi 6) Les trois disciples 7) Vashistha et Vishvamitra |
TRADUCTION |
Genre
: notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la
transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata
en vers libres et langue anglaise. 1) Amrita ou la pomme de discorde : cet article est l'occasion de relire le le Livre du Commencement ( ou livre I - 13-19) dans sa partie si connue du barattement de l'océan. Au cours de ce barattement, sortent de l'océan bien des êtres et objets, mais l'auteur suggère d'y voir un vrai mythe de Création. Entre les dieux et les démons, une lutte pour la liqueur d'immortalité, mais aussi d'autres conflits sont en cours avec des êtres difficiles à identifier : contre les Nishadas, peuple sans loi (Kuntî fera tout pour remplacer leur dynastie par ses propres enfants) ou contre les Nagas ou serpents dont la place dans l'univers n'est pas évidente. Le mythe fabrique une pensée moins manichéenne qu'il n'y paraît. 2) Shakuntala : cet article est l'occasion de relire le Livre du Commencement ( ou livre I) dans sa partie 62-69 consacrée à cette héroïne célèbre, nommée Shakuntala . Fille d'un ascète et d'une apsara, elle vit dans la forêt, renontre un chasseur qui la séduit, et lorsqu'elle demande au père, qui est un roi, de reconnaître l'enfant, elle essuie un refus cinglant. Par son discours, elle contraint ce roi indélicat à l'épouser. L'enfant porte le nom de Bharata, fondateur de la lignée dont l'épopée conserve le nom (Mahâbhârata). La fin de ctte présentation porte sur un problème généalogique : Shakuntala est-elle la fille de l'ascète Vishvamitra (ce dernier est un kshatrya - ou guerrier - faisant des pénitences pour acquérir le statut de brahmane) ? En effet certains textes font de Vishvamitra un homme ayant vécu bien après Shakuntala ! 3) Concupiscence et quête de l'immortalité : cet article est l'occasion de relire le Livre du Commencement ( ou livre I) dans sa partie consacrée à Yayâti (I-70-88) et le Livre V (Livre des préparatifs) : V -104 - 121). Yayati est ce roi des premiers temps qui demande à ses fils d'échanger sa vieillesse contre leur jeunesse ; seul Puru, le dernier né, accepte. Le père profite ainsi de mille ans de plaisirs, reprend sa vieillesse, fait une longue ascèse, monte au ciel, puis pour des propos pleins d'orgueil, en est chassé. Ce seront ses quatre petits-fils qui le sauveront. Entre les deux épisodes, il faut placer celui de Madhavi, leur mère offerte à différents rois en échange de chevaux de race. Ces récits qu'il ne faut pas analyser sur le plan de la morale sont des récits liés à la royauté : partage du royaume entre des fils, échange exogamique, etc. 4) Khandava en flammes et Mandala-Jarita-Lapita : la forêt Khandava est livrée à Agni (le feu malade) pour sa restauration ; Indra s'oppose à son fils Arjuna chargé de tout brûler quand son père fait pleuvoir ; la déforestation est la victoire de la culture sur la nature ; le feu et l'eau s'opposent ; trois oiseaux obtiennent le salut (un oiseau mâle Jarita entre ses deux femelles, l'une aimée Lapita, l'autre Mandapala, mère de ses enfants - passage interpolé) ; la mort de tous les animaux préfigure la guerre totale qui va avoir lieu. 5) Le libre choix de Draupadi : le fait que Draupadi soit l'épouse commune des cinq Pândava pose une série de questions qui s'expriment clairement dans le Mahâbhârata ; les réponses données sont des justifications dont certaines sont tirées par les cheveux, selon l'auteur. Cela choque à plusieurs titres les tenants du récit. (Note de l'Editeur : l'explication par le mythe est ici refusée, inutilement) 6) Les trois disciples : exemples pris à des récits des relations entre le disciple et son guru ; l'hymne aux Ashvins Adi parvan I, 3, 60-70) est évoqué (N de l'Editeur : cet hymne imite le style ardu des Veda : ce passageprouverait le caractère très littéraire de l'épopée puisqu'on prend un modèle dont on reprend les procédés pour donner l'impression qu'il s'agit d'un vrai hymne). 7) Vasishtha et Vishvamitra : il s'agit des relations conflicteuelles entre deux grands sages primordiaux, dont l'un est un brahmane mais l'autre un guerrier qui devient brahmane grae à ses pénitences. Leur conflit est à mettre en rapport avec la guerre des dix rois dont parle le Rig Veda. |
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Dominique Navarre |
Elie et Agastya, un prophète et un ascète |
EPOS |
Genre
: Essai de mythologie comparée. Entre le prophète Elie (Bible, Livre des rois) et Agastya
(Mahâbhârata, III, 95 sq.), ascète devant donner à ses ancêtres
une
descendance, trois thèmes sont communs : sécheresse ou assèchement,
sacrifice et mariage, séjour sur une montagne et sa stabilisation. La
Bible désigne une
sécheresse que prophétise Elie comme il remercie une
veuve par un don nourricier ; le Mahâbhârata
indique un ascète
fabriquant une femme pour l'épouser et surtout en avoir des enfants,
lequel ascète se doit de la combler de biens. Ensuite, Elie
masssacre
les prêtres de Baal sur le mont Horeb, au cours d'une compétition pour
faire venir la pluie pour le roi Achab tandis qu'Agastya ressuscite des
brahmanes (avalés par un démon qui les a engloutis dans son
ventre) et
assèche l'océan où se sont cachés des démons persécuteurs des
brahmanes. Enfin, Elie se réfugie dans une grotte, la montagne est
brisée par la puissance de Yahvé se révélant à son prophète ; tandis
qu'en Inde le mont Vindya, jaloux de voir le Soleil tourner autour
d'une autre montagne, décide de grandir jusqu'au ciel si bien
qu'Agastya intervient et empêche sa croissance. Comme il arrive souvent en mythologie comparée, les thèmes sont communs mais inversés. Ce rapprochement des plus curieux renvoie à ce lancinant problème des échanges entre aires culturelles sémitique et indo-européenne, ou bien à l'hypothèse d'un proto-récit commun, à moins que l'on adopte l'idée d'universaux mythiques. Il y a, grâce à cet essai, matière à amples rélfexions. |
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Indrajit Bandyopadhyay (Assist. Prof. in English Collège Kalyani Mahavidyalaya West Bengal) |
TRADUCTION |
Genre
: Etude thématique. Trad. G. Schaufelberger. Au dernier livre du Mahabharata,
le héros Yudhishthira gravit une montagne pour aller au ciel (svarga =
ciel/ rohana = montée), fidèlement accompagné d'un chien. Indra, le roi
des dieux l'accueille dna son ciel (paradis) s'il accepte d'abandonner
ce chien. Yudhishthira refuse. C'est une dernière épreuve. En effet, ce
chien est le dieu Dharma (la Loi cosmique, le Devoir qui régit le
monde) déguisé. L'auteur de cet article s'interroge sur le sens de cet épisode : il le rapproche de celui de la fin du livre III où Yudhishthira a déjà eu à répondre aux questions d'un yaksha (une sorte d'ogre), en fait déjà le dieu Dharma déguisé, à des hymnes du Rig Veda où le chien est un animal célébré, surtout Sharama, la chienne du dieu Indra (sans omettre les deux chiens du dieu Yama). Il en conclut que demander l'entrée du chien dans le Ciel c'est revenir à la tradition (ou le dharma personnel l'emporte sur le dharma du ciel), c'est-à-dire affirmer que la finalité de la Création (celle de l'immortalité de l'âme - jiva) l'emporte sur la cause divine (le Créateur). L'attachement du héros au chien révèle que l'âme est plus liée au devoir que le dieu lui-même. Deux morales, si l'on veut, s'affrontent. Glossaire : svarga = ciel / dharma = loi, devoir / moksha = libération / kshatra = guerrier/ jiva = âme |
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Isidore Levy |
Le Chien des sept Dormants |
EPOS |
Genre: article publié dans Annuaire de l'Institut de Philologie er d'Histoire orientales,
tome II, 1934, p. 579-584. Pour faire écho à l'article ci-dessus d'I.
Bandyopadhaya, et constater la différence d'approche dans l'érudition
entre Orient et Europe. A Ephèse, sept jeunes chrétiens pour échapper
aux persécutions de Décius (250 ap. J-C), s'enferment dans une grotte.
Ils se réveillent sous Théodose II (408-450 apr. J-C). Cette légende
constituée vers 530, présente aussi dans le Coran (sourate de la Caverne), très connue durant le Moyen-Age, est rapprochée de l'épisode final du Mahâbhârata où les cinq frères, leur épouse et un chien montent vers le ciel. |
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Françoise Guichard (professeur en CPGE) |
"Flaubert, Voyage en Orient" |
TRACTATUS |
Genre
: Conférence donnée dans le cadre dun programme de lettres en classes
préparatoires.Où il est discuté de la façon de voir propre à Flaubert
par rapport à celle très conformiste de son compagnon photographe
Maxime Ducamp , de la naissance de ce genre et de cette mode
qu'est "le voyage en Orient" et des processus internes afférents à ce
périple qui renforcent et murissent la future créativité de Flaubert. |
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Dominique Navarre |
Le préalable à la vie cachée ou l'île de Calypsô |
EPOS |
Genre : Essai de mythologie comparée. Une subtile comparaison est proposée entre l'arrivée des Pândava (les cinq héros du Mahâbhârata) dans le royaume des Matsya, et celle d'Ulysse sur l'île d'Eole et de Circé, et un épisode du Mabinogi ((troisième branche) où Manawydan, exilé de son royaume, exerce plusieurs métiers dont il est chassé, visite un château désert, y trouve un puits avec une coupe d'or qui paralyse qui la prend en main (son neveu et sa femme seront paralysés), revient chez lui mais ne peut moissonner son champ ravagé de souris, en attrape une et veut la pendre ; un clerc, un prêtre et un évêque réclament sa libération ; Manawydan obtient pour sa femme et pour son neveu de recouvrer vie et pour lui unl royaume désensorcellé. Circé n'ensorcelle-t-elle pas les compagnons d'Ulysse ? Et l'aîné des Pândava n'envoie-t-il pas ses frères auprès d'un lac protégé par un génie qui les fait tomber dans le coma ? Cela inviteà penser au puits à la coupe d'or du récit gallois. L'auteur déploie une triple comparaison sur plusieurs points de ces trois récits. | |
Vishwa Adluri |
Les dangers de la transmission textuelle : décapitation et récapitulation |
TRADUCTION |
Genre : Etude thématique. Trad. G.
Schaufelberger. Vyâsa, qui composa le Mahâbhârata dicte au dieu
décapité puis doté d'une tête d'éléphant, Ganesha, son épopée. Cette
version est tardive, certainement une interpolation dont l'auteur de
l'article montre toute la profondeur. Un dramaturge du Xème s.,
Rajashekhara, ajouta que Vyâsa demanda à Ganesha de ne rien écrire
qu'il ne comprît, et Ganesha réclama à son tour que la dictée n'eût pas
de coupure. Ganesha ne répondit pas par un "oui" mais par "om". Que
penser de ces indications ? Passage de l'oral à l'écrit ? Imitation par
l'écrit de l'oralité ? Rôle mécanique de la mémoire (d'éléphant)?
Adluri propose une autre solution : l'intelligence demandée au lecteur
pour comprendre ce texte est comme "un reflet ou une extériorisation de
l'intelligence divine" (d'où le "om"); le transfert de signification
se fait grâce à Ganesha, symbole de la perspicacité qui nous est
demandée. |
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Vishwa Adluri | Herméneutique et architecture narrative du Mahâbhârata | TRADUCTION | Genre : Etude thématique. Trad. G. Schaufelberger. Deux figures ouvrent et ferment le Mahâbhârata
: la chienne Sharamâ et le jeune disciple Uttanka. La chienne Sharama
est la messagère des dieux (l'étymologie de son nom rappelle celle
d'Hermès : l'auteur propose une racine *sar couler, là où il faut
plutôt voir une racine disant *Her fermer ; Hermès,
psychopompe, enferme les âmes aux enfers comme la chienne Sharamâ
est liée au dieu des morts Yama) ; un de ses exploits est d'avoir
retrouvé les vaches divines, à savoir les rayons du soleil symbole de
la pensée. Au début du Mahâbhârata, la présence de Sharamâ vaut pour
avertir le lecteur de ne pas perdre ses vaches, c'est-à-dire la
signification de ce long poème. Quant à Uttanka, son guru lui a
prescrit en son absence de subvenir aux besoins de son épouse, laquelle
lui demande de coucher avec elle. Uttanka refuse. De retour, son
maître lui impose de partir chercher des boucles d'oreille (gage de
prospérité). Des mésaventures initiatiques l'attendent. A la différence
de Vyâsa, qui écrit le Mahâbhârata
et intervient en tant que père de plusieurs héros, Uttanka est
extérieur. Il représente le sens à tirer de notre lecture-initiation. Sharamâ et Uttanka réapparaissent à la fin du poème lors du sacrifice total des serpents. En effet, en soi, le Mahâbhârata est un "texte monstrueux", montrant "le travail monstrueux du Temps". Que penser de cet immonde carnage ? Il faut l'éclairer par une herméneutique, une interpétation philosophique et morale. Où commencer si le Temps est cyclique ? Où finir ? Il faut en sortir comme il faut sortir du sens reserré de l'épopée par un point de vue transcendant. La réflexion de Vishva Adluri peut alors s'ouvrir sur une représentation du Temps, sur la façon dont il procède au sein de l'épopée. Perspective possible. | |
Dominique Navarre | Récits mythologiques I Création et constitution | TRACTATUS | Genre : Synthèse. Sur les mythes, bien des idées fausses circulent et ont circulé; certains voulant les rationnaliser, les symboliser, les historiciser, les localiser, alors que seules des méthodes comparatives ont pu, à notre époque, non pas leur donner un seul sens mais au moins les explorer. Le chercheur fait donc l'effort, grâce à une vaste culture mythique et épique, de donner à son lecteur des éléments fondamentaux pour approcher ces textes anciens et complexes. Les questions sont : qui a écrit ces mythes, à partir de quoi, quand ont-ils été rédigés, dans quels buts, sont-ils le produit d'histoires locales, etc. ? Ce sont des questions que l'on n'ose parfois poser parce que l'on se heurte vite à des inconnues mais la prudence n'empêche pas d'envisager des hypothèses et cela nous rappelle que savoir que l'on ne sait pas, selon la formule socratique, est signe d'une vigilance intellectuelle louable dont ces deux textes sont le gage. | |
Dominique Navarre | Récits mythologiques II La Rédaction du mythe | |||
2011 | ||||
Grégoire Dankovsky | "Homère a écrit en une langue apparentée aux dialectes slaves" - Préface (Homerus slavicis dialectis cognata lingua scripsit - Prooemion) | TRADUCTION | Genre
: érudition pré-linguistique. Préface en latin de l'ouvrage publié en
1829 à Posny (Bratislava- Presburg) Trad. Clélie Vincent. G.
Dankovsky soutient en s'appuyant sur le Cratyle de Platon que le grec homérique et le slave ont une commune origine si bien qu'il traduit vers par vers le chant I de l'Iliade en slave. Les mots grecs et slaves sont très proches de visu. Au-delà de cette curiosité d'une validité contestable, ce travail est peut-être le point de départ à l'époque romantique très nationaliste de cette tradition qui place Troie, sa guerre et Homère, dans l'actuelle Serbie-Croatie, voire en Albanie, à proximité de la mer adriatique. A plusieurs reprises cette localisation - étrange pour nous habitués à l'Hellespont et à la Turquie - apparaît chez différents auteurs, archéologues, romanciers (cf. le romancier albanais I. Kadaré) dont tous ne sont pas des fantaisistes. | |
Françoise Guichard (professeur en CPGE) | "Conférence sur les Adages d'Erasme" | TRACTATUS | Genre
: Conférence. Une traduction et édition récente des Adages
a paru aux Belles Lettres sous la conduite de J.-C. Saladin. Mme
Fr. Guichard a participé à ce travail collectif (adages 3101-3120).
C'est l'occasion de rappeler l'importance intellectuelle de cet
humaniste du XVIème siècle, contemporain et ami de Th More, de
Rabelais, en relation avec Luther et des souverains de l'époque.
La première publication (1500) comporte 820 adages (pensées prises à
des auteurs de l'Antiquité), la dernière 4151. Le livre connut un
véritable succès : c'est un enchiridion ou manuel du parfait humaniste.
Mais l'humanisme souffrit des attaques conjointes des catholiques et
des protestants (Luther voulait 'écraser la punaise' Erasme), on brûla
ce livre, on l'interdit et il fallut l'intervention des jésuites auprès
du pape pour qu'il retrouvât son usage dans l'enseignement. La
conférence rappelle tous ces faits et donne des exemples de la
subtilité contenue dans ces adages. | |
B. N. Patnaïk Professeur de Linguistique (Indian Institut of Technology - Kampur) | Le Mahâbhârata en langue oriya par le poète Sarala Dasa (XVième siècle) | EPOS | Genre : critique littéraire. a) Notice sur la langue oriya et Sarala Dasa b) lexique des termes c) Articles de B. N. Patnaïk n° 1 La dernière tromperie de Krishna n° 2 Yudhishthira n° 3 Deux actes de vengeance n° 4 Histoire de Durdasa n° 5 Duryodhana le fardeau du destin n° 6 La chute de Duryodhana n° 7 La fin de Shakuni n° 8 Kuntî et Gândhârî n° 9 La mort de Duhshâsana n° 10 Suhani n° 11 Le déshabillage de Draupadî et le dieu Soleil n° 12 Gangâ n° 13 La prise de conscience de Duryodhana n° 14 Satyavatî n° 15 La rencontre d'Hidimbâ et de Draupadî n° 16 La mangue de vérité n° 17 Comment a commencé la guerre du Kurukshetra n° 18 L'histoire de Mâdrî n° 19 L'histoire de Pingala n° 20 Les gurus de l'avadhûta n° 21 La dernière proposition pouréviter la guerre n° 22 Quand Bhîshma et Arjuna se rencontrèrent sur le champ de bataille n° 23 Comment la partie de dés a commencé n° 24 La seconde partie de dés n° 25 La fin de l'histoire d'Ashvatthâman | |
Vishwa Adluri |
| TRADUCTION | Genre : Conférence tenue à Madison, Wisconsin, 14-19 octobre 2010 à l'occasion de la trente neuvième Annual South Asian Conférence. Trad. G. Schaufelberger. L'auteur soulève le
problème récurrent en herméneutique, celui du plan de référence
: à quoi renvoyer un texte comme l'épopée du Mahâbhârata
? Les premiers érudits européens de la fin du XIXème siècle ont
utilisé un plan de référence historique alors que les critiques
indiens donnaient à l'épopée un arrière-plan religieux. D'un
côté, on a cherché des dates et des lieux, des traces de l'avancée
des indo-européens des plaines de l'Indus vers celles du Gange, une
lente colonisation des esprits par le biais des armes ou de la langue
; du côté indien, le texte narrait surtout la destruction d'un
monde (un Age cosmique), s'interrogeait sur la nature de Brahma,
questionnait le comportement du dieu Krishna. Positions
inconciliables, d'autant que les plus historisants étaient les
érudits allemands, parfois tentés d'insister sur une communauté
« raciale », indo-germanique, où le terme d'aryens
n'allait pas tarder à faire son apparition, qui leur assurait,
prétendaient-ils, une meilleure compréhension que leurs rivaux
anglais, certes mieux informés en raison de leur présence coloniale
en Inde mais moins proches par le sang. | |
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